Si le dialogue national souhaité par certains acteurs politiques ne rencontre pas l’assentiment de Patrice Talon, les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi s’en préoccupent. L’atmosphère politique du Bénin n’est pas favorable à la paix selon les deux hommes qui se sont retrouvés en début de semaine au domicile de Nicéphore Soglo pour l’évoquer.
L’ancien président Boni Yayi a rendu visite à l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo, à son domicile le 20 février dernier. Cette rencontre qui revêt une importance stratégique dans un contexte où les deux anciens chefs d’État se sont faits porteurs d’un message qui apaise les tensions sociopolitiques qui ont prévalu ces derniers temps, a permis de revenir sur le sujet des assises nationales pour la réconciliation et la paix.
Les échanges entre les deux anciens chefs d’État ont été axés sur la nécessité de décrisper la situation sociopolitique qui prévaut au Bénin depuis quelques années mais surtout depuis quelques mois, avec en toile de fond, la question de la révision de la constitution. Conscients des défis auxquels sont confrontés le pays, les deux anciens chefs d’Etat ont convenu d’adopter un agenda pour favoriser le dialogue et la réconciliation nationale.
L’un des points majeurs de cet agenda est le maintien du dialogue comme moyen privilégié pour promouvoir la paix et l’unité nationale. En effet, les discussions ouvertes et constructives sont essentielles pour résoudre les divergences politiques et sociales qui ont alimenté les tensions ces dernières années selon Yayi et Soglo.
Par ailleurs, un autre aspect crucial de cet accord, est la nécessité de garantir la liberté des prisonniers politiques. Il est impératif que toute personne détenue pour des motifs politiques soit libérée sans délai, dans le respect des droits humains et des principes démocratiques fondamentaux. Enfin, l’agenda adopté par les anciens Présidents Yayi et Soglo met également l’accent sur le retour des exilés politiques dans leur patrie commune, le Bénin. Pour eux, il est essentiel de créer un environnement propice à leur retour et de garantir leur sécurité et leur intégration sociale afin qu’ils puissent contribuer activement à la construction d’un avenir meilleur pour leur pays.
Il reste à savoir comment les deux hommes d’Etat réussiront à mettre cet agenda en œuvre. Puisque, pour Patrice Talon, le Bénin n’est pas en crise et il n’est pas utile de tenir des assises nationales ou d’organiser un quelconque dialogue pour une réconciliation. L’actuel locataire de la Marina l’a fait savoir lors de ses récentes sorties médiatiques.
Laisser un commentaire