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Europe: Le Niger se venge une nouvelle fois

Photo DR

Alors que depuis le Niger, l’immigration semblait désormais contrôlée, grâce notamment à une loi qui criminalisait le transport de migrants, la situation a considérablement changé en quelques semaines. Depuis qu’elles ont pris le pouvoir, le 26 juillet dernier, les forces armées ont décidé de rouvrir les vannes.

Ainsi, la loi qui criminalisait les passeurs a été abrogée au mois de novembre dernier. Résultat, les passeurs de migrants s’en donnent à cœur joie et ont clairement relancé leur business. Résultat, tous les mardis, un immense convoi de plusieurs dizaines de camions part depuis Agadez, dans le centre du pays, pour rejoindre la Libye. Un long trajet, qui débute par 550 kilomètres de route, sous escorte militaire.

Le Niger rouvre les vannes de l’immigration clandestine

Le trajet doit durer, en tout et pour tout, de 3 à 5 jours, selon les avancées, les problèmes techniques rencontrés et les éventuels vols ou pillages. Une fois en Libye, les passeurs tenteront ensuite d’embarquer les migrants sur des navires de fortune, parfois de simples bateaux pneumatiques, afin de traverser la mer Méditerranée. Un parcours compliqué, risqué et parfois mortel qui, si tout se déroule correctement, se termine en Italie.

Cette décision du Niger confirme que Niamey est toujours en “guerre” ouverte avec l’Union européenne. En effet, les dirigeants nigériens ne cessent d’exprimer leur mécontentement à l’encontre des nations européennes et notamment de la France, qu’ils souhaitent voir payer pour ses années de colonisation. De nombreuses décisions ont d’ailleurs été prises en ce sens, quand bien même Paris ne bouge pas.

Tensions entre le Niger et la France

Ainsi, les Français ne sont plus les bienvenus au Niger. Ces derniers sont fréquemment interdits d’entrer sur le territoire. Les tensions ont été telles que le gouvernement français a même été invité à fermer son ambassade au Niger. En guise de réciprocité, certaines personnes, des ressortissants nigériens (notamment des étudiants) affirment ne plus pouvoir entrer, eux non plus, sur le sol français.