La zone du Maghreb possède un incroyable potentiel dans le secteur de l’agriculture. Un pays comme le Maroc, par exemple, a de solides arguments à faire valoir. Prenons le cas de la culture des tomates. Le royaume chérifien a réussi le tour de force de se positionner comme le 3ᵉ exportateur mondial de tomates. Seuls le Mexique et les Pays-Bas font mieux que la nation arabe.
Ces dernières années, les tomates marocaines ont pris d’assaut un marché en particulier. Il s’agit de celui de la France. La tomate marocaine est très prisée au niveau de l’Hexagone à cause de son rapport qualité/prix. Selon les chiffres de l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat), le Maroc a exporté 424 690 tonnes de tomate vers la France sur la période allant d’octobre 2022 à septembre 2023.
La compétitivité de la tomate marocaine a créé une certaine frustration chez les producteurs français qui estiment être lésés. L’Association Tomates et Concombres de France a notifié que les grands supermarchés préfèrent les tomates importées du royaume chérifien, car elles permettent de fixer des petits prix. Les réalités de production ne sont pas les mêmes dans les deux pays et, par conséquent, les producteurs français se sentent dans l’obligation de donner de la voix.
Aujourd’hui, le marché français constitue le principal débouché pour la tomate du Maroc. L’Association Tomates et Concombres de France a déclaré que le Maroc possède un certain nombre de faveurs qui lui permettent de proposer des prix compétitifs sur le marché européen. De leurs côtés, les producteurs marocains disent respecter l’ensemble des règles qui régissent la commercialisation de la tomate au sein de l’espace UE.
L’Association marocaine des producteurs et producteurs-exportateurs des fruits et légumes (Apefel) a indiqué que si les produits agricoles ont la cote en France, c’est tout simplement parce qu’ils répondent aux besoins du marché français. Dans une déclaration, l’Apefel a signifié ceci : « Ces prix d’entrée augmentent durant la période de production européenne, dans le cadre d’une logique de protectionnisme. Si le coût est relativement bas et que l’exportateur peut se permettre de payer les tarifs douaniers, cela signifie que le marché est demandeur de ses produits. Les exportations marocaines répondent donc à une demande réelle sur le marché français ».
Malgré certaines contraintes provoquées par le climat (épisode de sécheresse), le Maroc a actionné des mécanismes ambitieux pour faire de son secteur agricole une véritable référence. Les variétés agricoles venant du pays arabe se vendent bien pour le plus grand bonheur des exploitants.
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