Il y a encore quelques dizaines d’années, l’Algérie n’était pas indépendante. En effet, il s’agissait d’une colonie française, qui a obtenu son indépendance en 1962. Près de 60 ans après, de nombreuses discussions ont encore lieu, en lien avec cette période de l’Histoire. Si beaucoup de dossiers ont été clos, certains sujets restent au cœur des discussions, à commencer par l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français réalisés sur place.
Et justement, les choses avancent. En effet, la loi Morin a été votée il y a quelque temps. Un vrai soulagement pour Jean-Marie Collin, directeur d’Ican France (Campagne Internationale pour Abolir les Armes Nucléaires), qui s’est félicité de cette avancée législative. Cette loi permettra notamment de reconnaître les victimes algériennes des essais nucléaires français.
Des essais nucléaires réalisés sur le sol algérien
Car outre les répercussions directes de ces essais, ce sont aussi les répercussions “indirectes” que l’État français se doit de compenser. Entre 1960 et 1966, ce sont 17 essais nucléaires qui ont ainsi été effectués dans la région du Sahara algérien. À la suite de ces essais, les déchets nucléaires ont ensuite été enterrés. Mais le gouvernement français s’est toujours refusé à dévoiler quoi et où.
Résultat, bon nombre de populations se sont probablement établies au niveau de ces zones. Et les déchets nucléaires, quand bien même, ils sont enfouis très profondément, restent radioactifs des dizaines d’années durant. De fait, les répercussions de ces déchets sur les personnes qui vivent dans les zones concernées sont assez importantes, que ce soit au niveau sanitaire ou économique.
Des réparations attendues par le gouvernement algérien
À ce titre, l’État algérien ne cesse de faire pression sur le gouvernement français pour obtenir des réponses aux questions qui sont posées. Avancer sur ces questions pourrait permettre de définitivement aplanir les éventuelles tensions qui existent encore entre les deux nations, tourner la page et repartir sur des bases politiques et diplomatiques plus saines.
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