Le sujet relatif à la mise à la retraite d’office des agentes des Forces de Sécurité et de Défense au Bénin s’est invité au débat de ce jeudi 15 février organisé par l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (Iajp) au Chant d’Oiseau de Cotonou. Le député de la 9ᵉ législature Nassirou a été interpellé sur cette polémique qui a nourri l’actualité nationale au cours de ces dernières semaines.
L’ancien ministre des Affaires Étrangères de Boni Yayi est intervenu sur le sujet en lien avec la retraite d’office des Forces de Sécurité et de Défense en reconnaissant que la loi qui a permis au gouvernement de prendre cette mesure a été votée par les députés de la 8ᵉ législature à laquelle il a appartenu. Il s’agit en effet de la loi 2020-19 du 3 juillet 2020 concernant le Statut spécial des personnels des forces armées du Bénin. Mais pour Nassirou Arifari Bako, les députés ne savaient pas en cette période que cette législation allait être exploitée de la sorte. Il a notamment insisté sur le fait que les députés ne soient pas au niveau de l’application de la loi qu’ils ont votée.
« Ce sont les actes du gouvernement »
« Lorsque vous votez la loi, vous n’êtes pas à l’application. Personne n’a imaginé qu’en votant cette loi, on pourrait aboutir à la mise à la retraite massive. Il y a des mesures d’accompagnement. Je pense qu’il ne faut pas dramatiser au-delà de ce qui est normal. Les députés n’ont pas voté pour aboutir à ça. Ce sont des actes du gouvernement », a martelé le député du Bloc Républicain à cette conférence. L’honorable Célestin Hounsou, député du parti Les Démocrates qui était également membre du panel n’a pas hésité à sauter sur cette occasion pour critiquer le régime ainsi que la mandature précédente qui a voté ladite loi. Pour le député, cette situation est le résultat de l’absence de l’opposition à la 8ᵉ législature au Parlement béninois.
Le député Célestin Hounsou accuse…
Il note que l’opposition aurait suscité le débat autour de cette loi afin que les dérives ne soient pas observées. Le député Célestin Hounsou lie par ailleurs les raisons évoquées par le gouvernement pour justifier la décision de mise à la retraite à la fusion de la Police et de la Gendarmerie. Pour lui, le mauvais état de la pyramide où il y a plus de gradés que de personnes à commander est le résultat de cette réforme qu’il estime mal pensée. Rappelons que ces échanges ont lieu dans le cadre du panel organisé par l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (Iajp) au Chant d’Oiseau de Cotonou autour du thème : « La coopération sous-régionale et les problèmes du Terrorisme et d’insécurité au Bénin ».
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