Afrique: les pays doivent éviter à tout prix ce genre de prêts (BAD)

AFP/GWENN DUBOURTHOUMIEU

Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement met en garde : selon lui, les pays africains doivent absolument éviter d’accorder des prêts qui sont directement adossés aux ressources naturelles. Une pratique de plus en plus courante, que ce dernier affirme être très mauvaise pour les différentes économies concernées.

La raison ? Les prêts bancaires adossés aux ressources naturelles se basent donc sur les ressources propres aux nations qui, à ses yeux, ne peuvent être correctement évaluées en tant qu’actifs. Premièrement, il est difficile de déterminer les prix des contrats à long terme. En outre, difficile de prédire l’avenir. Que se passe-t-il en cas de transition écologique accélérée, ce qui signifie la fin du pétrole ?

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Les contrats adossés aux ressources naturelles, une mauvaise idée ?

Mais ces prêts sont attrayants pour les nations concernées. En effet, ces prêts permettent de vite récupérer du capital, qui peut ensuite être ré-investi dans les différentes infrastructures. Mais comme le démontre le “contrat du siècle”, conclu entre la Chine et la République démocratique du Congo, ces prêts se retournent quasiment toujours contre les nations prêteuses.

À l’époque, Kinshasa et Pékin signaient un contrat d’échange. Cobalt et cuivre contre la création et la création d’infrastructure sur place, par Pékin. Après analyse, en 2023, de l’inspection générale congolaise des finances congolaises, le déséquilibre financier est extrêmement important dans le cadre de cet accord d’échange, au détriment principalement, de la RDC.

Un transfert de compétences, plus qu’un transfert de ressources

D’autres pays sont concernés par ce type d’accord. On pense notamment à la Guinée ainsi qu’au Ghana. Pas question toutefois de taper sur la Chine. En revanche, il faut apprendre à mieux échanger, afin que ce soit un transfert de compétences qui s’organise et non pas un transfert de ressources, car sur le long terme, c’est souvent le prêteur qui a plus à y perdre, impactant son économie, ses ressources et sa dette globale.

Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    C’est la gourmandise des dirigeants, qui en plus de fossoyer les économies nationales (finances, douanes, taxes, impots etc ) se lancent à la conquête des ressources naturelles, vendant ainsi l’avenir du pays et des générations à venir. Nous sommes nos premiers ennemis.

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