Le Président Patrice Talon a promulgué la loi N° 2024-13, modifiant et complétant la loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin, adoptée par l’Assemblée nationale, dans la nuit du 5 au 6 mars dernier. Cette promulgation est intervenue après la déclaration de conformité prononcée par la cour constitutionnelle. Seulement, durant tout le processus, du vote jusqu’à la promulgation en passant par la cours constitutionnelle, aucun avis de la société civile et des confessions religieuses n’a été requis. La société civile n’a pas son mot à dire dans certains débats au Bénin. C’est du moins la leçon qu’on peut tirer des derniers évènements qui se sont produits, relativement à la modification du code électoral.
Avant le vote du nouveau code électoral
« Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à opérer les modifications nécessaires au Code électoral, les leaders des Confessions religieuses invitent les honorables députés, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, au nom de la préservation de la paix et de la stabilité de notre pays, à éviter toute loi ou disposition pouvant porter à l’exclusion. Il faut, à tout prix, épargner au peuple béninois les violences qui ont émaillé les dernières élections, par le vote d’un Code électoral qui garantisse des élections pacifiques, transparentes, inclusives et démocratiques en 2026 ». C’était l’appel des confessions religieuses avant la fastidieuse nuit du 5 au 6 mars 2024. Mais rien n’y fit. Les politiques ont fait la sourde oreille et foncé dans leur logique. L’un des députés a même déclaré que la société civile n’a rien à faire en politique. Et le code fut voté, au total mépris des appels et cris de cœurs des acteurs de la société civile.
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