Le Code électoral voté récemment par les députés à l’Assemblée nationale continue de susciter des réactions au sein de l’opinion publique. En effet, à la faveur d’une conférence de presse, les parties d’opposition, Mpl, Ld, Fcbe, Nfn et Gsr ont dénoncé dans l’après-midi de ce mercredi 13 mars le contenu de la nouvelle loi électorale. Ils ont lancé un appel à l’endroit des sept sages de la Cour Constitutionnelle afin que ces derniers déclarent ce texte modifié non conforme à la loi fondamentale du Bénin.
Les leaders politiques de l’opposition béninoise ont rejeté en bloc le Code électoral voté à soixante-dix-neuf (79) voix pour, vingt-huit (28) contre et une (01) abstention. Visiblement très soudés pour le rejet de cette nouvelle loi, ils se sont tous retrouvés au Chant d’oiseau de Cotonou. L’honneur est d’abord revenu au Secrétaire National à la Communication du parti Les Démocrates, Guy Dossou Mitokpè de donner lecture d’une déclaration liminaire au nom des différentes formations politiques d’opposition. L’ancien Secrétaire Général du parti Restaurer l’Espoir a ainsi décliné les différents points qui sont contestés par les forces de l’opposition.
Le parrainage…
Il s’agit par exemple des dispositions qui ont été prises par rapport au parrainage dans le nouveau texte qui a été voté. Pour les forces politiques de l’opposition, le Code électoral récemment modifié et voté viole la Constitution en imposant aux élus de ne parrainer que les candidats désignés par leur formation politique. « En disposant qu’un député ne peut parrainer que le candidat de son parti ou désigné par son parti, ils décident délibérément de porter atteinte à la liberté du député consacrée par la constitution et les jurisprudences successives de la cour constitutionnelle, ainsi qu’au statut du député, qui est un élu de la Nation et non de son parti d’appartenance », a dénoncé l’ancien député dans sa déclaration face aux hommes des médias.
L’accord de gouvernance…
Les partis d’opposition ont également fustigé l’accord de gouvernance que propose ce Code électoral. Ils estiment en effet qu’il s’agit d’une fraude qui aura le mérite d’« exclure à l’attribution des sièges un parti qui arrive en première position au plan national ». Autant de choses qui motivent les cinq partis réunis à lancer un appel à l’endroit de la Cour Constitutionnelle afin qu’elle déclare le texte non conforme à la loi fondamentale. « Nous invitons les membres de la cour constitutionnelle au respect de leur serment et à faire preuve de sagesse comme leurs confrères du Sénégal », a déclaré le Secrétaire National à la Communication du parti Les Démocrates, Guy Dossou Mitokpè.
La mouvance défend le texte…
Rappelons que pendant ce temps, les partis politiques soutenant les actions du président Patrice Talon continuent de vanter les mérites du texte. C’est le cas de l’honorable Orden Alladatin. Intervenant ce dimanche 10 mars, dans l’émission 90 minutes pour convaincre de la radio nationale, l’homme déclarait que le nouveau texte met fin à la « transhumance politique ». « Ce code permet de régler fondamentalement les questions d’emprise des partis politiques dans leur territoire pour qu’un parti qui va aspirer, gouverner ce pays, décider au nom de tout le monde, ne soit pas un parti régional. Que ça soit un parti présent dans toutes les circonscriptions électorales du pays », avait-il expliqué.
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