Une étude récente, publiée dans The Lancet, met en lumière un déclin alarmant de la fécondité à l’échelle mondiale, posant ainsi des défis majeurs pour l’avenir démographique de notre planète. Cette tendance, confirmée par une baisse significative du nombre de naissances, se révèle être un phénomène quasi-universel, touchant la grande majorité des pays. Seules quelques nations semblent épargnées, mais elles ne sont pas à l’abri des enjeux inhérents à cette situation démographique.
En effet, la France, confrontée à un indicateur de fécondité de 1,68 enfant par femme en 2023, a suscité l’attention du président Emmanuel Macron, qui a évoqué un plan de « réarmement démographique« . Cependant, cette problématique dépasse les frontières nationales, comme le révèle l’étude, qui indique que plus de la moitié des pays se situent en dessous du seuil de fécondité nécessaire au renouvellement de la population.
Selon les projections des chercheurs, d’ici 2050, près des trois quarts des nations du globe seront touchées par ce déclin démographique, un chiffre qui devrait augmenter à 97% d’ici la fin du siècle. Cette tendance risque de bouleverser profondément l’équilibre démographique mondial, avec des conséquences sociales, économiques et politiques considérables.
L’étude met en lumière un contraste saisissant entre les régions du monde. Alors que certains pays connaîtront un « baby-boom », d’autres seront confrontés à un « baby-bust ». L’Afrique subsaharienne, en particulier, émergera comme un foyer majeur de la croissance démographique, avec un nombre croissant de naissances prévu dans les décennies à venir. Cette tendance soulève des défis complexes, notamment en matière de santé publique, d’éducation et de gestion des ressources.
Stein Emil Vollset, auteur principal de l’étude, souligne l’ampleur des changements sociaux à venir et les défis auxquels seront confrontés de nombreux pays, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne. La gestion de cette croissance démographique représentera un défi majeur, nécessitant des politiques publiques innovantes et une coopération internationale accrue.
Si la baisse des taux de fécondité peut être perçue comme une réussite en termes de progrès sociaux, elle expose également les pays à des risques majeurs, en particulier dans les régions les plus vulnérables économiquement et politiquement. Les chercheurs soulignent ainsi l’urgence d’investir dans des initiatives visant à soutenir la croissance démographique dans les régions les plus touchées, notamment en améliorant l’accès à l’éducation des femmes et aux soins de santé maternelle et infantile.
Parallèlement, des politiques de soutien aux familles, telles que l’augmentation du congé parental et la gratuité des services de garde d’enfants, peuvent contribuer à atténuer les effets de la baisse des taux de fécondité dans les pays les plus touchés. Cependant, ces mesures ne seront pas suffisantes à elles seules, et l’immigration devra jouer un rôle crucial pour compenser le déclin démographique.
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