Il ya deux ans, des révélations récentes par les autorités américaines ont mis en lumière l’existence de « postes de police clandestins » exploités par la Chine à New York, destinés à surveiller et à exercer une pression sur les opposants. Ces révélations ont également mis en évidence des activités similaires au Canada mais aussi en Europe, notamment en Italie, aux Pays-Bas, en France et en République tchèque, suscitant des inquiétudes quant à l’étendue des opérations de surveillance chinoises à l’étranger. Ces découvertes, selon le procureur fédéral de Brooklyn, illustrent les efforts déployés par la Chine pour étendre son influence bien au-delà de ses frontières.
Une nouvelle stratégie ?
Dans le sillage de ces accusations, la Chine semble avoir adopté une nouvelle approche dans sa stratégie internationale, privilégiant des partenariats officiels pour le déploiement de ses forces de l’ordre à l’étranger. Ce pivot vers des accords de coopération ouverts et reconnus marque une évolution significative par rapport aux opérations clandestines précédemment attribuées à la Chine, visant à établir une présence légitime de ses agents de sécurité sur le sol étranger.
Un tournant notable dans les relations sino-européennes s’est produit récemment, avec l’annonce d’un accord de coopération sécuritaire entre la Chine et un pays de l’Union européenne. Selon cet accord, des policiers chinois, en uniforme, seront déployés dans certaines zones fréquentées par les touristes, illustrant une nouvelle étape dans le renforcement des liens entre la Chine et l’Europe.
Cet État de l’UE, la Hongrie, accueillera donc des forces de l’ordre chinoises sur son territoire, principalement dans sa capitale, Budapest. Cette initiative rappelle les patrouilles mixtes sino-italiennes entre 2015 et 2019, bien que la fin de cette collaboration en Italie, après la découverte de commissariats secrets chinois en Europe, ait soulevé des questions sur la nature de telles coopérations sécuritaires.
La Hongrie, sous la direction de Viktor Orban, s’est engagée à renforcer ses relations avec Pékin, s’inscrivant dans une stratégie économique et stratégique plus large visant à établir des liens étroits avec la Chine. Cet accord de coopération sécuritaire, marquant une transparence accrue, pourrait représenter un changement dans la manière dont la collaboration internationale est conçue, contrastant avec les opérations clandestines qui ont dominé les titres précédemment.
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