En France, la question du déficit public est réelle. En effet, ce dernier s’est très sérieusement creusé au cours de cette année 2023, entraînant ainsi, dans son sillage, le gouvernement. Aujourd’hui, l’exécutif est forcé de serrer la ceinture. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le gouverneur de la Banque de France, monsieur François Villeroy de Galhau, qui a sommé l’exécutif d’enfin s’en occuper.
La mise en garde ne peut être plus claire. Après 15 ans à dépenser sans compter, sans qu’aucun gouvernement ne prenne la peine de tenir ses engagements en faveur du déficit public, il est temps que le pouvoir en place se penche vraiment sur le sujet. Aujourd’hui, le déficit public français dépasse les attentes, à 5.5% du PIB (produit intérieur brut), contre 4.9% initialement prévu.
La Banque de France tire la sonnette d’alarme
S’il a tenu à se montrer rassurant, estimant que ces 5.5% de PIB en déficit public ne signifiaient en rien la faillite du pays, François Villeroy de Galhau a tenu à être très clair, affirmant qu’il fallait s’emparer du sujet au plus vite, pour éviter que celui-ci ne plonge réellement. Et à ses yeux, les options ne manquent pas (mais aucune ne paraît réellement populaire).
Taxation des superprofits, hausse ciblée des impôts, baisse générale des dépenses, baisse ou fin des prestations sociales… Il est impératif que des propositions jugées efficaces soient mises en place pour permettre de sortir de cette situation. Un effort auquel tout le monde devra participer, l’État en premier lieu, mais aussi les collectivités locales, qui devront se serrer la ceinture le temps d’un moment.
Des décisions nécessaires sous peine d’austérité
Les prises de décisions concernant ce type de politique sont souvent décalées par les gouvernements, de crainte que celles-ci n’aient un impact sur la popularité et les programmes annoncés. Pour autant, à ne rien faire, les finances publiques pourraient continuer à souffrir et, à terme, c’est l’austérité générale qui pourrait être décrétée, ce qui serait alors dramatique pour la croissance nationale.
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