Le Maroc s’engage dans une nouvelle ère énergétique avec la signature d’un protocole d’accord stratégique visant à renforcer son infrastructure gazière. Le mardi 26 mars 2024, à Rabat, les ministères de l’Intérieur, des Finances, de l’Equipement et de la Transition énergétique ont apposé leurs signatures sur ce document crucial, marquant ainsi le début d’une feuille de route ambitieuse.
Cet accord revêt une importance capitale pour le Royaume, témoignant de son engagement indéfectible envers la consolidation de sa souveraineté énergétique et la transition vers une économie décarbonée. Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable souligne dans un communiqué que ce protocole s’inscrit dans une dynamique visant à favoriser la connectivité dans les marchés régionaux et mondiaux.
L’objectif principal de cette feuille de route est de doter le Maroc d’une infrastructure robuste pour l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), ainsi que pour le stockage et le transport du gaz naturel. Ce programme, s’étalant sur plusieurs années, prévoit la mise en place de multiples points d’entrée pour le GNL, ainsi que le développement de gazoducs pour relier les bassins de production de gaz domestiques aux consommateurs.
À court terme, une attention particulière sera portée à l’appui des gazoducs reliant les bassins de production de gaz domestiques aux consommateurs, ainsi qu’au développement d’un terminal GNL au port de Nador West Med, accompagné d’un nouveau gazoduc pour le relier au Gazoduc Maghreb Europe (GME). Ce dernier point revêt une importance stratégique pour assurer une meilleure accessibilité au gaz naturel sur le marché local et régional.
Ce programme ambitieux ne se limite pas à répondre aux besoins énergétiques actuels du pays, mais vise également à stimuler le développement des énergies renouvelables à long terme. Il s’inscrit également dans une vision plus large de déploiement de l’offre marocaine pour les nouvelles filières de l’hydrogène vert et de ses dérivés, ainsi que dans le développement du projet du gazoduc Afrique-Atlantique.
Outre les ministères impliqués, ce protocole associe également cinq organismes et sociétés publics, notamment l’Agence nationale des ports (ANP), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), la société Nador West Med (NWM) et la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM). Cette collaboration témoigne de la volonté collective de mener à bien ce projet d’importance stratégique pour le développement énergétique et économique du Royaume.
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