L’industrie des voitures électriques est en plein essor dans un contexte de transition énergétique. Les plus grandes entreprises automobiles de la planète se livrent une bataille sans merci pour s’assurer le leadership de la fabrication des véhicules électriques. Les firmes chinoises sont les plus actives dans le domaine. Certains minerais sont indispensables à la fabrication des voitures électriques et de leurs composants.
C’est ainsi que depuis quelque temps maintenant, on constate que la demande en métaux critiques a explosé sur le marché international. Le lithium notamment est extrêmement recherché. La zone du Maghreb présente de nombreux atouts pour le marché des voitures électriques. Un pays en particulier suscite un grand engouement. Il s’agit du Maroc.
De grandes entreprises chinoises affluent en masse dans le royaume chérifien pour réaliser des investissements stratégiques. Tout récemment, le groupe Hunan Zhongke Shinzoom a annoncé vouloir construire une usine d’anodes pour batteries au lithium dans la zone industrielle marocaine de Tanger Tech (Nord). Dans un communiqué, les autorités locales ont signifié que l’entreprise chinoise serait prête à investir la somme astronomique de 500 millions de dollars pour la construction de l’usine.
Le mercredi 20 mars dernier, les responsables de Hunan Zhongke Shinzoom ont eu une audience avec les autorités régionales pour discuter du projet. De sources bien introduites, l’usine sera implantée sur une superficie de 30 hectares et elle aura un très fort potentiel en termes de création d’emplois. Selon les prévisions, 1500 emplois directs et indirects seront créés grâce à l’activité de l’usine. L’intérêt de la Chine pour le Maroc n’est pas le fruit du hasard.
En effet, le pays maghrébin a de solides arguments à faire valoir. Il possède d’importants gisements de cobalt, de phosphate et de lithium qui sont indispensables dans le processus de fabrication des batteries électriques. De plus, le Maroc a un atout majeur dans le sens où il a signé un accord de libre-échange avec les États-Unis. Cet accord permet à la nation arabe d’avoir un accès privilégié au gigantesque marché de la première puissance mondiale.
La Chine qui est consciente du potentiel du marché américain souhaite donc se positionner de façon stratégique au Maroc pour profiter de l’accord de libre échange. Aussi, Rabat présente la particularité de constituer un pont vers l’Europe, ce qui offre diverses perspectives à la Chine. L’on comprend aisément pourquoi autant d’entreprises chinoises spécialisées dans la fabrication de batteries électriques veulent investir au Maroc. Il appartient au royaume chérifien de tirer tous les avantages de sa coopération avec la Chine.
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