Entre le Maroc et l’Algérie, les tensions sont vives ! La récente annonce d’Alger d’accepter l’ouverture d’un bureau du PNR, un mouvement politique marocain que Rabbat assimile à du séparatisme, risque d’envenimer les choses. Une décision vivement critiquée par le Maroc, qui pourrait entraîner des mesures de réciprocité.
Depuis quelques mois, les relations entre le Maroc et l’Algérie sont relativement tendues. Et récemment, l’annonce de l’ouverture d’un bureau à Alger du “PNR”, le Parti National Rifain, a irrité le Maroc. En effet, Rabbat estime que ce parti fondé en Belgique en 2023 est un parti séparatiste, lui qui prône l’autodétermination de la région du Rif, située dans le nord du Maroc.
Le PNR ouvre un bureau à Alger
Ses partisans, qui affirment que leur idéologie descend d’Abdelkrim al-Khattabi, ancienne figure de la résistance anticoloniale et qui a proclamé l’indépendance (très éphémère) de l’État Rifain au cours des 20, souhaitent parvenir aux mêmes fins. Selon eux, la région du Rif se doit de prendre son indépendance face au Maroc, dont elle pointe du doigt le régime “corrompu et moyenâgeux”.
Naturellement, l’annonce de l’ouverture d’un bureau du PNR à Alger a suscité le courroux des Marocains, qui ne comprennent pas pourquoi l’Algérie s’immisce dans les affaires internes du Maroc. Rabbat accuse ainsi Alger de soutenir des mouvements séparatistes, ce qui participe à déstabiliser la région et à envenimer les relations déjà bien tendues entre les deux pays.
Le Maroc et l’Algérie s’accusent de soutenir des mouvements séparatistes
De même, le Maroc accuse l’Algérie de soutenir le mouvement Polisario, qui revendique l’indépendance du Sahara. A contrario, Alger soupçonne Rabbat d’apporter son soutien au MAK, le mouvement indépendant kabyle. On peut donc imaginer que ces nouvelles annonces pourraient supposer de nouvelles tensions entre les deux pays, qui pourraient se matérialiser par des représailles diplomatiques.
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