Or : ce pays du sahel prend une décision radicale

Dans la zone de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est considéré comme un acteur majeur du secteur minier. Le pays des Hommes Intègres est notamment dans le peloton de tête des pays africains producteurs d’or. Cependant, il n’y a pas que l’or aux Pays des Hommes Intègres. En effet, le sous-sol burkinabè contient d’autres ressources minières qui sont extrêmement convoitées sur le marché international.

Ce mercredi 20 mars, le gouvernement burkinabè a pris une décision qui a pris de court les principaux acteurs du secteur minier national. En effet, les autorités burkinabè ont retiré à la société Afro Turk le permis d’exploitation de la mine d’or d’Inata et celui de la mine de manganèse de Tambao. Rappelons qu’à l’issue du conseil des ministres du 1ᵉʳ mars 2023, le régime de la transition avait cédé par entente directe les permis d’exploitation des mines d’Inata et de Tambao à la Société Afro Turk pour des montants respectifs de 2 milliards et 30 milliards de francs CFA.

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De sources bien introduites dans l’environnement des affaires au Burkina Faso, la société turque « Afro Turk » est un partenaire de choix du PDG du groupe EBOMAF, monsieur Mahamadou Bonkoungou. Ce dernier est considéré comme la personnalité économique la plus puissante du Burkina Faso. Mahamadou Bonkoungou a fait fortune dans le domaine du BTP. Il a raflé plusieurs marchés juteux de construction d’infrastructures routières dans divers pays de la sous-région.

Au fil des années, le PDG du groupe EBOMAF a diversifié son portefeuille en investissant dans des domaines tels que l’agroalimentaire, le transport, l’immobilier, le luxe. Mahamadou Bonkoungou a tissé un réseau solide à l’international, notamment en Turquie. Le richissime homme d’affaires a ouvert les portes du marché burkinabè à de nombreuses entreprises turques. Pour le moment, on ne connaît pas encore les raisons qui ont amené l’État burkinabè a retiré les permis d’exploitation de la mine d’Inata et de Tambao à Afro Turk. D’après des bruits de couloirs à Ouagadougou, il y aurait une certaine brouille entre le PDG d’EBOMAF, partenaire d’Afro Turk et le régime de transition.

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