En Ouganda, Muhoozi Kainerugaba, fils du président Yoweri Museveni, a été nommé à la tête des forces armées. Cette nomination, annoncée par le ministère de la Défense le jeudi 21 mars, est perçue comme une étape significative dans la carrière de Kainerugaba, général de 49 ans et figure connue pour ses prises de position controversées sur les plateformes sociales.
L’intéressé, qui avait auparavant démenti toute ambition présidentielle, avait néanmoins évoqué une potentielle candidature pour 2026 dans un tweet désormais supprimé, marquant une rupture notable avec la génération précédente. Le parcours de Kainerugaba dans les rangs militaires de l’Ouganda a été fulgurant, soulignant une ascension qui a longtemps alimenté les spéculations sur ses ambitions politiques.
Bien que la réglementation militaire lui interdise de s’engager publiquement dans l’arène politique, il n’a pas hésité à exprimer ses opinions, parfois au risque de créer des tensions diplomatiques. Notamment, ses commentaires sur des sujets sensibles, tels que le soutien aux rebelles tigréens en Éthiopie ou l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ont suscité des réactions internationales.
La relation entre le président Museveni, au pouvoir depuis 1986, et son fils a également été marquée par des moments de friction publique. En 2022, une menace proférée par Kainerugaba d’envahir le Kenya avait contraint Museveni à intervenir, présentant des excuses à Nairobi tout en défendant les compétences militaires de son fils. Cette défense a pris la forme d’une promotion au rang de général peu après l’incident, consolidant la position de Kainerugaba au sein de l’armée ougandaise.
La décision de Museveni de placer son fils à la tête de l’armée ajoute un nouveau chapitre à la longue tenure du président, tout en soulevant des questions sur la dynamique de pouvoir et l’avenir politique de l’Ouganda. Alors que Kainerugaba continue de naviguer entre ses responsabilités militaires et ses aspirations potentielles, le pays observe attentivement l’évolution de cette transition de pouvoir au sein de la première famille.
Laisser un commentaire