Paludisme : 11 pays africains veulent mettre fin aux décès

Photo Pixabay

Le paludisme, également connu sous le nom de malaria, constitue l’une des maladies infectieuses les plus répandues et mortelles dans les régions tropicales et subtropicales, particulièrement en Afrique. Transmise par la piqûre de moustiques infectés du genre Anophèles, cette maladie présente des symptômes tels que la fièvre, les frissons, la fatigue, et dans les cas graves, peut entraîner le coma et la mort.

Malgré les avancées significatives dans la lutte contre le paludisme, y compris l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et les campagnes de traitement préventif, le fardeau de la maladie demeure lourd, avec des centaines de milliers de vies perdues chaque année. Dans un élan de solidarité et de détermination, les ministres de la santé de onze nations africaines ont récemment uni leurs forces pour combattre cette maladie dévastatrice.

Publicité

Les pays impliqués, incluant la Tanzanie, le Soudan, la République Démocratique du Congo, l’Ouganda, le Nigeria, le Niger, le Mozambique, le Mali, le Ghana, le Cameroun et le Burkina Faso, ont tous souscrit à une déclaration ambitieuse lors d’une conférence de l‘OMS à Yaoundé, visant à éliminer les décès dus au paludisme d’ici à 2030.

L’augmentation du nombre de cas, passant de 218 millions en 2019 à 233 millions en 2022, souligne l’urgence d’intensifier la lutte contre le paludisme. Les États participants ont exprimé leur engagement à renforcer la volonté politique et à sécuriser davantage de financements, tant sur le plan national qu’international, pour endiguer cette maladie.

Malgré la mise en place de budgets conséquents, les fonds actuellement disponibles, estimés à 4,1 milliards de dollars, ne suffisent pas à couvrir l’intégralité des besoins identifiés par l’OMS. Le Cameroun s’est illustré par une initiative pionnière, en lançant la toute première campagne de vaccination à grande échelle contre le paludisme, en coordination avec l’OMS et grâce au soutien financier de GAVI, l’Alliance du vaccin.

Cette campagne vise à intégrer le vaccin antipaludique dans le programme de vaccination routinier du pays, offrant une protection gratuite et systématique à tous les enfants de moins de 6 mois. En complément de la vaccination, diverses stratégies sont déployées pour combattre le paludisme, telles que l’emploi de moustiquaires traitées avec insecticide et la mise en œuvre de traitements préventifs. Les efforts pour améliorer l’hygiène dans les zones urbaines, en éliminant les eaux stagnantes propices à la prolifération des moustiques, s’ajoutent à ces mesures préventives.

Publicité

Grâce aux progrès réalisés dans le développement de nouveaux vaccins, comme Mosquirix et Matrix-M, l’objectif de zéro décès lié au paludisme en Afrique d’ici à 2030 paraît de plus en plus réalisable. Cette lutte contre le paludisme exige une collaboration étroite entre les gouvernements, les organisations internationales et les communautés, appuyée par un engagement politique solide et un financement adéquat.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité