Le 10 mars dernier, Aramco, la société pétrolière saoudienne, a annoncé une baisse significative de 24,7 % de ses bénéfices pour l’année 2023 par rapport à l’année précédente. Cette contraction est principalement attribuée à la baisse des prix du brut et aux mesures de réduction de la production. Malgré cette déconvenue, le PDG d’Aramco, Amin Nasser, reste confiant et envisage l’avenir post-pétrolier du monde avec sérénité.
Fleuron de l’économie saoudienne, Aramco a enregistré des bénéfices de 454,7 milliards de riyals saoudiens (environ 121,25 milliards de dollars) en 2023, comparé à un record impressionnant de 604,01 milliards de riyals (161,07 milliards de dollars) en 2022. La société pétrolière a expliqué que cette diminution était principalement due à la chute des prix du pétrole brut et à l’affaiblissement des marges de raffinage et de produits chimiques.
L’année précédente, Aramco et d’autres géants pétroliers avaient connu des bénéfices records grâce à la flambée des prix de l’or noir, atteignant jusqu’à 130 dollars le baril. Cette augmentation spectaculaire était consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, ainsi qu’à la reprise économique post-Covid. Cependant, les prix du pétrole ont chuté à 85 dollars le baril en 2023, notamment en raison des craintes d’une récession mondiale qui ont pesé sur la demande.
Malgré cette baisse, Aramco a réussi à enregistrer ses « deuxièmes plus hauts bénéfices historiques » en 2023, selon Amin Nasser. Ce dernier a souligné la résilience et l’adaptabilité de l’entreprise, qui ont contribué à maintenir des flux de liquidités sains et un haut niveau de profitabilité, malgré le contexte économique difficile.
Aramco n’est pas la seule entreprise pétrolière à avoir connu des hauts et des bas. À titre de comparaison, la société pétrolière française TotalEnergies a enregistré en 2023 le meilleur record financier de son histoire, avec des bénéfices atteignant 21,4 milliards de dollars.
Dans un contexte économique mondial incertain, la société Jadwa Investment, basée à Riyad, avait publié un rapport en octobre prévoyant une possible augmentation des prix du pétrole brut à environ 88 dollars le baril, avec une perspective d’atteindre 90 dollars d’ici la fin de l’année 2024. Ces prévisions étaient notamment influencées par les incertitudes mondiales liées au conflit entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.
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