Le président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, après avoir évoqué la révision des termes de coopération avec la France, appelle également à une réforme majeure de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette initiative survient à un moment où l’organisation régionale fait face à des tensions inédites, notamment avec la déclaration des pays de l’AES affirmant clairement leur retrait de la CEDEAO, renforçant les spéculations sur la solidité des liens entre l’organisation et les États du Sahel.
Malgré les tentatives de séduction…
En effet, l’Alliance des États du Sahel, comprenant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, semble indifférente aux récentes décisions de la CEDEAO, y compris à la levée des sanctions. Cette indifférence soulève des questions sur la continuité de l’engagement de ces pays au sein de l’organisation, malgré les efforts déployés par certains membres, comme le Bénin, pour maintenir l’unité régionale.
La fermeture persistante de la frontière nigérienne, malgré l’ouverture affichée par le Bénin, symbolise la complexité des relations au sein de la CEDEAO. « Je lance un appel à nos frères et sœurs africains pour qu’ensemble, nous consolidions les acquis obtenus dans le processus de construction de l’intégration de la CEDEAO, tout en corrigeant les faiblesses et en changeant certaines méthodes, stratégies et priorités politiques » a déclaré le nouveau président élu.
La position du Sénégal, sous la nouvelle direction de Faye, s’inscrit dans une longue tradition de leadership régional. Cet engagement envers la CEDEAO a été manifesté par la volonté précédente d’intervenir au Niger en cas de crise, démontrant ainsi une solidarité active au sein de la communauté.
Du pain sur la planche pour l’organisation
Toutefois, la réaction mitigée des États du Sahel face aux efforts de réconciliation de la CEDEAO met en lumière les défis de l’organisation à maintenir son influence et sa cohésion. Les déclarations divergentes des ministres des Affaires étrangères, tant du Sahel que d’autres États membres, reflètent la complexité des relations et des intérêts au sein de la région.
Dans ce contexte délicat, le leadership de Faye pourrait être crucial pour naviguer à travers ces turbulences régionales et redéfinir l’avenir de la CEDEAO. Son appel à la réforme et à la consolidation de l’organisation offre une lueur d’espoir pour surmonter les divisions et renforcer l’intégration régionale, essentielle pour la stabilité et le développement de l’Afrique de l’Ouest.
Laisser un commentaire