Afrique: Nestlé rajoute du sucre dans des produits pour enfants

Dans le contexte africain où le contrôle réglementaire est souvent moins rigoureux, les grandes entreprises alimentaires sont parfois accusées d’adapter leurs recettes de manière moins favorable à la santé publique. Cela inclut l’ajout de sucres dans des produits destinés aux enfants, une pratique qui soulève des inquiétudes en termes de santé nutritionnelle. Le continent, qui connaît déjà une augmentation alarmante de l’obésité infantile, semble particulièrement vulnérable à de telles pratiques. L’absence de directives strictes et uniformes permet aux multinationales comme Nestlé de varier leurs compositions, souvent au détriment des standards nutritionnels recommandés dans des régions avec une régulation plus stricte.

Nestlé, un leader mondial des biens de consommation, est actuellement sous le feu des critiques pour avoir intégré du sucre et du miel dans ses formules de lait et ses céréales pour bébés vendus en Afrique. Un rapport de Public Eye, une organisation suisse d’investigation, a révélé que des produits tels que Nido et Cerelac (pour ne citer que ceux-là) contiennent des ajouts de sucrose ou de miel. Ces produits sont destinés aux enfants dès l’âge de six mois et jusqu’à deux ans, une période critique pour le développement des habitudes alimentaires saines.

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L’étude montre une nette différence entre les formulations des produits destinés aux marchés européens et ceux distribués en Afrique. En Europe, les formules pour enfants ne contiennent généralement pas de sucre ajouté, conformément aux directives visant à combattre l’obésité et les maladies chroniques. En revanche, en Afrique, les produits similaires de Nestlé comprennent des sucres ajoutés, ce qui peut contribuer aux problèmes de surpoids chez les jeunes enfants.

Les données de l’Organisation mondiale de la Santé indiquent une hausse du nombre d’enfants de moins de cinq ans en surpoids en Afrique depuis l’année 2000. Cette tendance préoccupante est exacerbée par la présence accrue de sucres ajoutés dans l’alimentation infantile, rendant les jeunes encore plus susceptibles aux défis de l’obésité et de la malnutrition.

Ces découvertes soulèvent des questions importantes sur la responsabilité des géants de l’alimentation de respecter des normes élevées partout où ils opèrent. Public Eye appelle Nestlé à éliminer les doubles standards en cessant l’ajout de sucre dans tous ses produits destinés aux enfants de moins de trois ans, indépendamment de la région.

Bien que la situation en Afrique soit alarmante, elle n’est pas isolée. En Asie et en Amérique Latine, des variations similaires dans la composition des produits alimentaires pour enfants de Nestlé ont été observées, indiquant une approche globale qui nécessite une révision pour assurer la protection et le bien-être des enfants à travers le monde.

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Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Il faut d4s concurrents locaux soutenus par l’etat. Cette société esclagiste devenue alimentaire ne nous fait aucun bien.

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