Algérie : Un journaliste algérien de Jeune Afrique expulsé vers la France

Jeune Afrique, publication panafricaine renommée, trouve souvent son contenu et ses orientations éditoriales au centre des controverses. Avec une histoire qui remonte à sa création en 1960, ce magazine a été plusieurs fois critiqué par divers gouvernements pour sa couverture souvent perçue comme partisane ou provocatrice. Ces tensions ne sont pas nouvelles pour le personnel de Jeune Afrique, souvent accusé d’accointances avec les autorités européennes

Farid Alilat, journaliste pour Jeune Afrique et citoyen algérien résidant en France, a vécu une mésaventure troublante à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger. Retenu par les services de sécurité pendant onze heures, il a été ensuite renvoyé vers Paris le 13 avril, sans explication formelle de la part des autorités.

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Des voyages antérieurs sans incidents

Malgré des relations présumément tendues entre le magazine et les autorités algériennes, Alilat avait auparavant voyagé entre la France et l’Algérie sans problème notable. En 2023, il s’était rendu trois fois en Algérie pour son travail, traversant les frontières sans être inquiété par les autorités, même après la publication de ses articles.

Lors de sa dernière arrivée à Alger, Alilat a été interrogé sur plusieurs aspects de son travail journalistique, y compris la ligne éditoriale de Jeune Afrique. Ses appareils électroniques ont été scrutés par les services de sécurité, ajoutant une couche d’intimidation à son expérience.

Contexte politique et réactions

Cette expulsion intervient dans un climat politique tendu, marqué par l’anticipation des élections présidentielles avancées au 7 septembre. L’incident a suscité des réactions sur les réseaux sociaux, où des figures publiques ont critiqué cette action comme étant régressive pour l’image de l’Algérie.

Des personnalités comme l’ancien ministre de la communication, Abdelaziz Rahabi, ont publiquement dénoncé cette mesure. Sur le réseau social X, Rahabi a exprimé que cette pratique « relève d’un autre âge ». L’incident soulève des questions sur la liberté de presse en Algérie, surtout à l’approche d’élections critiques pour l’avenir politique du pays.

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