Alors que le limogeage de Johannes Dagnon continue de nourrir les débats sur ce qui se passe autour du président de la République, une nouvelle séparation vient tremper totalement la plume dans l’encre. C’est le cas de Pamphile Zomahoun, débarqué des renseignements d’Etat et envoyé comme nommé envoyé spécial pour Haïti à l’Ambassade du Bénin à Brasilia qui fait jaser l’opinion. Talon se sépare-t-il d’un vieil ami en l’éloignant du pays ou permet-il à un fidèle compagnon de prendre ses distances pour éviter les tumultes de fin de mandat ? Plusieurs questions restent posées. Le colonel Pamphile Zomahoun n’est plus le directeur des services de liaison et de la documentation (Dsld) au Bénin. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 17 avril 2024. En poste depuis le 23 mai 2016 à la tête de la Direction des renseignements du Bénin, l’homme quitte désormais ces fonctions mais aussi le pays. Il est depuis ce mercredi ambassadeur adjoint, envoyé spécial pour Haïti à l’ambassade du Bénin à Brasilia au Brésil. Cette nomination qui est loin d’être une promotion apparait plutôt comme un éloignement pour ne pas dire une punition.
En effet, en collaboration avec Patrice Talon depuis 2011, dans le cadre du programme de vérification des importations, Pamphile Zomahoun avait été accusé avec Johannes Dagnon, d’avoir tenté de commettre un attentat pour empêcher le retour du président Boni Yayi qui était en déplacement à l’étranger, afin de remettre le pouvoir à un groupe de militaires. « Selon les premières informations que j’ai reçues, l’idée de ce coup de force était d’empêcher le chef de l’État de rejoindre Cotonou », après un voyage en Guinée Équatoriale « et instituer un régime militaire qui contraindrait le président Boni Yayi à l’exil », avait affirmé le Procureur de la République Justin Gbènamèto à l’époque. Du coup, le désormais envoyé spécial du Bénin en Haïti et Johannes Dagnon ont été arrêtés puis détenus alors que l’actuel président de la République était en exil.
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