Bénin : les raisons de l'arrestation de l'auteur de la vidéo suite à la bavure policière à Natitingou

Après leur audition le lundi 15 avril dernier, les 04 policiers impliqués dans la bavure policière de Natitingou ont été placés en détention provisoire pour ‹‹ abus d’autorité, coups et blessures volontaires ››. La victime est poursuivie sans mandat pour « violences à agent dans l’exercice de ses fonctions et outrage à commandant de la force publique ».

Quant à l’auteur de la vidéo devenue virale,  il a été placé sous mandat de dépôt pour « enregistrement d’images relatives à la commission d’une infraction ». L’arrestation de ce dernier a suscité des polémiques au sein de l’opinion publique. D’aucuns pensent que l’auteur de la vidéo a été arrêté parce que la justice béninoise souhaite décourager les citoyens qui dénoncent les mauvaises conduites des agents de la police républicaine.

Cependant, en conférence de presse le 17 avril 2024, le Porte-parole de la police républicaine, le commissaire-Major de police, Éric Orou Yerima a expliqué que le fait de publier une vidéo de commission d’infraction sur les réseaux sociaux constitue une infraction au code du numérique. « Le code du numérique a interdit de façon formelle qu’on puisse filmer les infractions et les publier sur les réseaux sociaux parce que les réseaux sociaux ne constituent en aucun cas un tribunal », a-t-il dit. Il a notifié que la publication d’une telle vidéo peut susciter des appels à l’insurrection et engendrer des troubles à l’ordre public.

17 réflexions au sujet de “Bénin : les raisons de l'arrestation de l'auteur de la vidéo suite à la bavure policière à Natitingou”

  1. Le code numérique n’est pas au dessus du code pénal. Car celui qui a filmé a assisté une personne en danger. Et c’est grâce à lui que les policiers ne peuvent plus nier les faits. Si la justice veut faire un bon travail, elle doit libérer simplement et purement le filmeur de la bavure policière.

    Répondre
  2. un peu légère cette explication car l’on peut légitimement s’interroger sur qui a commis l’infraction : Est ce le policier ou celui qui a filmé l’exaction ? En aucun cas, le filmeur n’EST en aucun cas censé savoir si la victime des coups avait au préalablement commis une infraction au port de casque lorsqu’il a décidé de filmer les faits.

    Répondre
    • Aucun policier digne du nom ne donne des coups de pied à un citoyen.
      Il faut aller à GOMA en RDC pour voir les rebelles ou milices se livrer à ces persécutions.
      S’il croient que l’uniforme leur donne le droit de brimer les pauvres citoyens, il arrivera un jour que ça va les rattraper.

      Répondre
  3. « NougboToDo » et « Son le Juste » sont les seuls à poser le problème en termes sensés : la Loi est en retard sur les évolutions techniques et sociétales de la population.
    Même si réserve majeure sur la rétroactivité d’une loi…

    Bref, c’est là qu’on attendrait des députés qu’ils méritent leurs salaires à défaut de la confiance de leurs électeurs…

    Les mêmes errements face face aux témoignages vidéos, ont eu lieu aux USA, puis en France.
    Aujourd’hui, véhicules et agents de Police sont équipés de caméras « goPro » dont les enregistrements ont valeur probante.

    \\\\.///
    (@_@)

    Répondre
  4. Des-lors qu’une vidéo relative a une exaction policière est authentique, non manipulée, aucune loi ne devrait interdire sa publication sur les réseaux sociaux. Les vidéos sur les réseaux sociaux sont une source importante de preuve devant les juridictions occidentales notamment pour les excès de vitesse filmés et diffusés par l’intéressé lui meme, ou les vidéos de tiers personnes. Il faut noter que les vidéo permettent aussi de disculper les agents de force de l’ordre. Parmi ceux-ci, il y en a qui recquierent que leur intervention soit filmée soit par caméra individuelle, ce qui est une obligation au niveau de la police britannique soit par des témoins. Face a un incident, la police dans ce pays n’hésite pas a demander les enregistrements vidéo éventuels des riverains: CCTV privees installes dans les maison, dashcam des voitures. Il n’y a pas de preuve de trop pour la manifestation de la vérité. Notre pays devrait s’en inspirer.
    Cette loi sur le numérique doit être immédiatement corrigée et avoir un effet rétroactif.

    Répondre
  5. Comment le citoyen lambda ira remettre les preuves d’une infractions à la justice? Il faut contextualiser le droit. C’est tout simplement une façon de réprimer les dénonciations pour que l’injustice s nsur les populations continuent de plus bel. La loi devrait protéger les lanceurs d’alerte. C’est ainsi qu’on va lutter contre l’impunité.

    Répondre
  6. avons nous besoin….des dessins..pour savoir la nature vraie..de ce régime…
    autrement dit..il est interdit de témoigner..sur..des délits…
    la justice.trouvera des arguties…pour vous faire taire
    moi.. personnellement..j ai honte..de ces gens là.qui se moquent de nous
    politiciens.magistrats.et policiers

    Répondre
    • c est pas avec les bulletins..qu il faut réformer..ce pays..mais aux lances flammes..
      c est plus propre!!!!!

      Répondre
    • je suis absolument d’accord avec vous la police républicaine veut taire les dénonciations et exactions commises par les agents véreux et belliqueux de son institution et c’est vraiment dommage pas de justice ils doivent savoir que tien n’est éternel

      Répondre

Laisser un commentaire