L’Algérie poursuit résolument son engagement en faveur des énergies renouvelables avec le lancement imminent de deux nouveaux projets solaires majeurs. Ces initiatives marquent une étape significative dans la réalisation du programme ambitieux visant à atteindre une capacité de production de 3000 MW à partir de sources solaires.
Depuis le démarrage du premier lot en mars dernier, le programme de réalisation des 3000 MW solaires avance à un rythme soutenu, témoignant de la détermination du pays à diversifier son mix énergétique et à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles.
À l’occasion de la visite du ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, dans les wilayas de Biskra et Ouled Djellal, ces deux nouveaux projets verront le jour. Confiant la réalisation des travaux au consortium chinois CWE-HXCC-YREC, ces projets représenteront une capacité totale de 280 MW solaire, avec un investissement substantiel de 24 milliards de dinars, soit près de 180 millions de dollars.
La cérémonie de lancement, qui se déroulera sur deux jours, verra la pose symbolique de la première pierre des deux centrales solaires photovoltaïques. Le premier projet concerne la construction d’une centrale solaire de 80 MW dans la wilaya d’Ouled Djellal, représentant un investissement de 7,4 milliards de dinars. Le second projet consiste en une centrale de 200 MW dans la wilaya de Biskra, avec un investissement de 16 milliards de dinars.
Il est remarquable de noter que ces projets s’inscrivent dans le cadre d’une coopération fructueuse avec la Chine, qui a remporté plus de la moitié des contrats de réalisation des appels d’offres lancés par la compagnie publique Sonelgaz. Ces initiatives constituent une première étape dans la concrétisation du programme de l’hydrogène vert, un axe majeur de la politique énergétique du pays.
Le calendrier prévoit la réception des 19 lots concernés par ce programme d’ici 2026, ouvrant la voie à une nouvelle phase de développement visant à atteindre une capacité de 15 GW d’ici 2030. Pour soutenir cette ambition, l’Algérie a alloué une enveloppe financière de plus de 22 milliards d’euros.
Au-delà de l’énergie solaire, l’Algérie se tourne également vers l’hydrogène bleu et vert. Des projets pilotes sont en cours de réalisation, avec d’autres prévus dans un avenir proche. Ces initiatives préparent le terrain pour un programme ambitieux visant à produire 40 TWh d’hydrogène vert d’ici 2040, avec un accent particulier sur la production d’hydrogène bleu dès 2035.
Dans le cadre de cette transition énergétique, le groupe Sonelgaz entreprend également la modernisation de son réseau de transport. Cette initiative vise à intégrer la production d’énergie solaire dans le réseau national, améliorant ainsi la desserte des populations locales tout en ouvrant de nouvelles opportunités sur les marchés européens et africains.
Laisser un commentaire