Faute de moyens, les Argentins mangent… moins de viande

Photo Unsplash

L’économie argentine, en proie à une inflation galopante et à une instabilité politique, a vu ses indicateurs économiques plonger, entraînant des répercussions directes sur le niveau de vie des citoyens. Avec un taux d’inflation annuel avoisinant les 287 % et une dévaluation drastique du peso de plus de 50 % en décembre, le pouvoir d’achat des Argentins s’est considérablement réduit. Ces facteurs économiques ont un impact palpable sur les habitudes de consommation, en particulier sur l’achat de produits de base tels que la viande bovine, traditionnellement ancrée dans le régime alimentaire national.

Sur une période d’un an, entre mars 2023 et mars 2024, la consommation de viande bovine a enregistré une baisse significative de 18,5 %, tombant à une moyenne de 42,6 kilogrammes par personne par an. Ce chiffre marque une diminution notable par rapport aux années précédentes, illustrant les difficultés économiques à travers les choix de consommation de la population.

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Cette réduction de près de 10 kilogrammes par rapport à l’année précédente souligne non seulement les effets de l’inflation sur les prix à la consommation, mais aussi l’impact direct de la dévaluation monétaire sur le pouvoir d’achat des ménages. La viande, autrefois abondante dans les foyers argentins, est devenue un produit de luxe pour beaucoup, reflétant les changements économiques drastiques et les ajustements nécessaires dans les dépenses des familles.

Ces chiffres, en baisse continue, marquent une transition dans les pratiques alimentaires, forçant une réévaluation des habitudes de consommation. La viande bovine, jadis symbole de prospérité et élément central de l’alimentation argentine, est désormais consommée avec parcimonie, les citoyens étant contraints de se tourner vers des alternatives plus abordables.

L’analyse de ces données révèle non seulement les défis économiques auxquels les Argentins sont confrontés mais aussi l’évolution des normes culturelles en matière de consommation. Ces statistiques, reflétant une baisse significative de la consommation par habitant, mettent en lumière la nécessité d’adaptation à une nouvelle réalité économique.

Ainsi, la chute de 18,5 % de la consommation de viande bovine par personne en un an n’est pas simplement une statistique économique, mais un indicateur de l’étendue des difficultés économiques que le pays doit surmonter, et du chemin que les Argentins doivent parcourir pour s’ajuster à ces réalités.

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