Les énergies renouvelables ont actuellement la cote sur le marché international. Avec le processus de transition énergétique qui est en cours, de nombreux pays à travers le monde investissent de gros montants dans le développement des énergies alternatives. Cependant, il n’en demeure pas moins que les hydrocarbures jouissent toujours d’une très forte cote.
L’Afrique n’est pas en marge de la transition énergétique. Elle entend aller à son rythme en misant sur le mix énergétique. Le continent regorge de réserves stratosphériques de pétrole et de gaz. Ces réserves sont en mesure de garantir la sécurité énergétique de l’Afrique. Cependant, pour atteindre cet objectif, le continent va devoir investir en masse dans les infrastructures qui permettent le transport des hydrocarbures.
La compagnie pétrolière Puma Energy a récemment affirmé que l’Afrique a besoin de 9 milliards $ pour développer ses infrastructures de transport de carburant. Toujours d’après la société, la demande en hydrocarbures va littéralement exploser à moyen terme dans les années à venir sur le continent. Fadi Mitri, le directeur Afrique de Puma Energy, a déclaré ceci :
« La demande d’hydrocarbures augmentera de 56 % en Afrique d’ici à 2040, alors que le manque d’installations de stockage et d’accès aux ports créera des goulets d’étranglement et ralentira le rythme de l’approvisionnement. Vous pouvez avoir le bon prix, la bonne réglementation, mais si vos ports sont congestionnés, si les routes sont encombrées, si l’oléoduc fuit, s’il n’y a pas de stockage, vous n’aurez pas de sécurité énergétique ». Le continent doit donc prendre en compte les alertes de ces acteurs du secteur pétrolier qui sont au parfum des choses.
L’Afrique n’est pas à 9 milliards $ près. Vu que les hydrocarbures constituent un pilier essentiel dans l’économie de nombreuses nations africaines, les dirigeants du continent doivent enclencher des mécanismes novateurs afin de booster la somme des infrastructures autour des hydrocarbures. Il faut développer des stratégies pour mobiliser les ressources en temps et en heure. De façon générale, on remarque trop souvent que l’Afrique exploite de manière brute ses ressources naturelles. La chaîne de valeur est presque toujours absente, ce qui joue en défaveur du continent. Il faut par conséquent changer de paradigme afin que l’Afrique puisse exploiter pleinement ses ressources en hydrocarbures.
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