Alors que l’Occident semble avoir quasiment définitivement tourné le dos à la Russie, suite au début de la guerre en Ukraine, Moscou recherche de nouveaux alliés. Après la Chine, avec qui elle coopère énormément sur le plan économique, la Russie travaillerait aussi de plus en plus avec l’Iran. Un rapprochement qui inquiète.
Ce rapprochement diplomatique serait aussi militaire. En effet, il a été découvert que Téhéran travaillerait activement autour d’un tout nouveau drone suicide (aussi appelé “drone kamikaze”). Cet appareil de nouvelle génération ressemblerait assez distinctement au drone Lancet, signé des forces armées russes. Utilisé en Syrie, celui-ci l’est également sur le terrain ukrainien.
Un nouveau drone iranien, inspiré du Lancet russe
L’existence de cet appareil a été directement confirmée par l’agence de presse iranienne Tasnim, affiliée au corps des Gardiens de la révolution. Dans un papier, les journalistes de ce média affirment que ce drone s’inspire assez directement du Lancet russe. Pouvant voler dans un rayon de 40 kilomètres depuis son point de départ, ce drone sans nom disposerait aussi d’une autonomie de vol de 30 à 60 minutes.
Dernier point, il pourrait transporter 3 à 6 kilos de charge utile, pouvant ainsi frapper fort, de manière assez rapide. Si cet engin n’est pas un “copié-collé” du drone russe (ce qui signifierait un transfert de technologie pur et simple) les nombreux points de concordances laissent craindre, côté Occidental, un rapprochement clair et net en matière de défense, des deux pays.
Transfert de technologie ou rétro-ingénierie ?
Depuis 2022, Téhéran livre de manière assez régulière, des drones à la Russie, notamment des Shaded 131 et des Shaded 136. Les drones iraniens sont perçus comme percutants, efficaces et surtout peu onéreux, ce qui permet de s’alimenter et d’être en mesure de constamment frapper. Cette annonce pourrait donc être suivie de diverses commandes de la part de Moscou, même si la sortie “officielle” de ce drone n’a pas encore été confirmée par les autorités.
Il n’est pas à exclure, en outre, que ce nouveau drone soit issu d’un simple processus de rétro-ingénierie. L’Iran est particulièrement doué pour cela, ayant notamment déjà procédé pour un Lockheed Martin RQ-170 Sentinel. Au niveau mondial, c’est une pratique de plus en plus tendance. Il y a quelques mois, la Chine et la Turquie ont respectivement annoncé le Sunflower 200 et l’Azab, directement inspirés des drones Shahed.
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