La Russie envoie un message aux USA et leurs alliés

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Dans le contexte de l’évolution des menaces géopolitiques, les nations ajustent leur posture militaire avec une acuité stratégique. La France, notamment, a franchi un pas décisif en entamant la construction du plus grand sous-marin jamais réalisé sur son territoire, annoncé par le groupe Naval à Cherbourg le 20 mars. Ce projet, élément clé de la stratégie de dissuasion nucléaire de la France, verra le jour avec la mise en service des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de troisième génération (SNLE 3G) prévue pour 2035, promettant une force de dissuasion jusqu’à la fin du siècle.

Parallèlement, l’accélération de la production d’armement répond à une pression internationale croissante, marquée notamment par la nécessité de se préparer à diverses menaces, incluant celles liées à la guerre en Ukraine et aux activités des Houthis en mer Noire. Le 25 mars 2024, la Russie a lancé une offensive contre Kiev, utilisant des missiles hypersoniques Zircon depuis la Crimée.

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Cette attaque, ciblant l’infrastructure civile, réitère l’utilisation de cette arme sophistiquée, soulignant la volonté de la Russie de tester les défenses de l’Ukraine face à des systèmes avancés comme le système Patriot fourni par l’OTAN. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des efforts de la Russie pour se positionner comme un leader dans le domaine des technologies militaires avancées, notamment par le développement de missiles hypersoniques qui surpassent les capacités actuelles de l’OTAN.

Le recours au missile Zircon contre des cibles civiles à Kiev s’interprète comme une démonstration de force, visant davantage à transmettre un message aux adversaires de la Russie qu’à infliger des dommages immédiats. Ce choix stratégique met en évidence la capacité des armements russes à déjouer les systèmes de défense les plus sophistiqués, y compris le système anti-aérien américain Patriot. Cette tactique reflète une utilisation du Zircon plus comme un geste de dissuasion stratégique que comme un outil de guerre conventionnel.

L’engagement de la Russie dans le développement et l’utilisation du Zircon, lancé depuis des frégates en mer Noire, réaffirme sa volonté de renforcer le profil de puissance de sa marine. Cette démarche s’accompagne de la possibilité d’étendre le déploiement du Zircon à des plateformes terrestres, augmentant ainsi sa portée stratégique. Par ces actions, Moscou intensifie la pression militaire sur Kiev, signalant son intention de continuer à mettre à l’épreuve les capacités défensives de l’Ukraine et de ses alliés.

La technologie du missile Zircon, capable d’atteindre des vitesses jusqu’à Mach 9, représente une avancée significative dans les capacités offensives de la Russie. Sa vitesse et sa manœuvrabilité le rendent pratiquement indétectable et insaisissable par les moyens de défense actuels, posant un défi majeur aux systèmes de défense aérienne traditionnels. L’utilisation de ces missiles dans des opérations stratégiques souligne la capacité de la Russie à cibler précisément des objectifs terrestres et maritimes, renforçant ainsi son potentiel offensif.

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L’ensemble de ces développements, de la consolidation des forces de dissuasion françaises à la démonstration de force de la Russie, marque une période de réajustements stratégiques significatifs. Les actions entreprises par ces nations reflètent une prise de conscience des enjeux sécuritaires contemporains et une volonté affirmée de maintenir leur influence sur la scène internationale, tout en naviguant dans un paysage géopolitique en constante évolution.

Une réponse

  1. Avatar de Le Baikal
    Le Baikal

    Le Zircon n’est qu’une étape d’un arsenal militaire russe bien plus riche que ne le pense l’occident.
    Cette crise ukrainienne à réveillé bien des choses qui dormaient depuis longtemps : la russophobie. Déjà en 2004, l’organisation Gallup International a publié un sondage selon lequel le pourcentage de la population ayant une perception négative de la Russie était de 62 % en Finlande, 57 % en Norvège, 42 % en République tchèque et en Suisse, 37 % en Allemagne, 32 % au Danemark et en Pologne, 23 % en Estonie sans oublier cette russophobie intégrale en France : Les édifices patrimoniaux et religieux ne sont pas épargnés par ces sinistres amalgames. À Paris, la cathédrale de la Sainte-Trinité, illustre bâtisse orthodoxe et symbole de la civilisation russe dans la capitale, a été souillée à deux reprises depuis le 24 février 2022.

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