Mobile Money: en Afrique, un service de référence qui menace même les banques

Photo de iamdavidrotimi (Iwaria)

Le mobile money, en Afrique, se présente comme un vecteur clé d’inclusion financière, particulièrement dans des régions où l’accès aux services bancaires traditionnels est limité. En République démocratique du Congo (RDC), par exemple, les opérateurs télécoms tels que Vodacom, Orange, Africell, et Airtel ont déployé avec succès leurs plateformes de mobile money, répondant ainsi à un besoin croissant de services financiers accessibles.

Les statistiques de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) indiquent une croissance impressionnante : le nombre d’abonnés aux services financiers mobiles en RDC a grimpé de 6,59 millions au troisième trimestre de 2020 à 21,67 millions au troisième trimestre de 2023, soit une augmentation de 228,8%. Cette expansion du mobile money est soutenue par l’accroissement de l’utilisation des téléphones mobiles dont le taux de pénétration a également vu une augmentation significative, passant de 45,1% à 59% sur la même période.

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Cette transformation est attribuable non seulement à l’introduction de nouvelles plateformes entre 2020 et 2023, mais aussi à une adoption croissante de la téléphonie mobile, facilitant ainsi l’accès à des services financiers via mobile. L’augmentation du nombre d’abonnements mobiles, qui a atteint 56,2 millions, démontre une réceptivité accrue de la population envers les technologies mobiles.

Toutefois, malgré ces avancées, le taux de pénétration du mobile money, bien que croissant, reste relativement faible dans un contexte où ces services offrent une alternative viable à la bancarisation. Pourtant, la tendance est à l’optimisme, car une adoption plus large des services de mobile money pourrait significativement améliorer l’inclusion financière de la population congolaise.

La Banque mondiale, dans son rapport « Base de données Global Findex 2021 », souligne le rôle crucial de l’argent mobile comme catalyseur de l’inclusion financière en Afrique subsaharienne. En effet, ce dernier favorise non seulement l’ouverture et l’utilisation de comptes via des transactions mobiles, mais il stimule également l’épargne et l’emprunt, particulièrement chez les femmes.

Le mobile money en Afrique ne se contente pas de remplir les lacunes laissées par le secteur bancaire traditionnel ; il redéfinit également les paradigmes financiers, en posant les bases d’un système financier plus inclusif et accessible. Avec son ascension continue, le mobile money pourrait même représenter une menace pour les banques traditionnelles, car il offre des services plus rapides, moins coûteux et plus adaptés aux besoins de la population africaine.

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2 réponses

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    menace seulement certaines banques. Sinon, dans ce même Bénin, il y a des banques qui travaillent en tandem avec les opérateurs momo (des banques pour la plupart étrangères, bien sûr). Une nigériane

    1. Avatar de Colonel Assouka Dansou Weber
      Colonel Assouka Dansou Weber

      Toi tu connais tous ces détails, puisque c’est par les faux transferts que tu promets de faire à tes clients naïfs, notamment les paysans et personnes âgées que tu évolues en 4×4.
      La CRIET va te prendre au moment où tu ne crois pas

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