Or en Afrique: une usine capable de traiter jusqu’à 500 tonnes par jour inaugurée

Photo Bloomberg

Le Cameroun célèbre une étape cruciale dans son développement minier avec l’inauguration de sa première unité de traitement de minerai d’or en vase clos. Sous la houlette du ministre camerounais des Mines par intérim, Fuh Calistus Gentry, cet événement marque un tournant majeur dans l’exploitation aurifère du pays.

Située à Kana, dans la région de l’Est, cette initiative novatrice est le fruit d’une collaboration étroite entre des entreprises locales et chinoises. Le consortium sino-camerounais, composé des sociétés Codias SA, Yucam et Xin Mining, a œuvré à la concrétisation de ce projet ambitieux.

Publicité

Cette unité de traitement en vase clos est dotée d’une capacité impressionnante, capable de traiter jusqu’à 500 tonnes de minerais par jour. Cette technologie de pointe promet une dissociation efficace de l’or et de la roche, offrant ainsi une alternative bienvenue aux méthodes traditionnelles utilisant des produits chimiques nocifs tels que le mercure et le cyanure. Ces pratiques, largement répandues jusqu’à présent, ont eu des répercussions désastreuses sur l’environnement et la santé des populations locales.

L’avantage indéniable de ce nouveau système de traitement réside dans sa capacité à extraire rapidement de l’or à partir de minerais à faible teneur, récupérant jusqu’à 95% de l’or contenu dans la roche. Cette efficacité accrue devrait considérablement améliorer les rendements des producteurs, tout en réduisant le gaspillage des précieuses ressources minières.

Fuh Calixtus Gentry, fervent défenseur de cette initiative, souligne son importance cruciale dans la transformation du secteur minier camerounais. En effet, en vertu du nouveau code minier, l’installation d’un système de traitement en vase clos est désormais une condition sine qua non pour l’octroi de permis d’exploitation semi-mécanisée. Les exploitants déjà en activité ont également été soumis à cette exigence, bénéficiant d’un délai de six mois pour se conformer à cette réglementation.

Cette mesure réglementaire, bien que contraignante, constitue un premier pas significatif vers l’industrialisation de l’exploitation aurifère au Cameroun. Malgré son potentiel minier considérable, le pays a longtemps été entravé par des méthodes artisanales d’exploitation minière, entravant ainsi sa capacité à tirer pleinement parti de ses ressources.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité