La question du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole nichée entre le Maroc et la Mauritanie, reste un sujet de discorde majeur sur la scène internationale. L’affrontement idéologique et territorial entre le Maroc, qui contrôle une grande partie de la région, et le Front Polisario, qui milite pour l’indépendance des Sahraouis depuis les années 1970, est exacerbé par le statut « non-autonome » attribué par l’ONU.
Malgré l’instauration d’un cessez-le-feu en 1991, les tensions entre les parties concernées demeurent vives. Au cœur de Bressuire, le dialogue franco-marocain a pris une nouvelle dimension lorsque Jean-Marie Fiévet, député du parti Renaissance, a rencontré Ahmed Nouri Salimi, consul général du Maroc pour la Nouvelle-Aquitaine. Cette entrevue, destinée à tisser des liens diplomatiques, a permis d’aborder la question épineuse du Sahara occidental.
Le consul a émis une déclaration controversée, affirmant que pour le Maroc, la notion même de « Sahraoui » est non valide. » Pour nous, Sahraoui, ça n’existe pas. La majorité de ces personnes ont la nationalité marocaine ou mauritanienne, obtiennent un statut de demandeur d’asile et bénéficient des allocations. Et ici, dans cette région qui a besoin de main-d’œuvre, ils peuvent s’installer discrètement. « a-t-il déclaré
Tensions avec l’Algérie
Cette affirmation du consul marocain survient dans un contexte déjà tendu entre le Maroc et l’Algérie, en particulier sur la question du Sahara occidental. L’Algérie, soutien de longue date du Front Polisario, perçoit cette déclaration comme une provocation et une négation de l’identité sahraouie, pour laquelle elle a exprimé son soutien. La réduction de l’existence d’un peuple à une simple question de terminologie risque d’exacerber les tensions entre les deux pays voisins, déjà marquées par des fermetures de frontières et des échanges diplomatiques tendus.
La position marocaine, exprimée par le consul, souligne l’intégration des Sahraouis sous la souveraineté marocaine, une perspective qui contraste fortement avec la vision algérienne d’un Sahara occidental indépendant. Cette divergence fondamentale d’opinions entre le Maroc et l’Algérie sur l’avenir du Sahara occidental reste un point de friction majeur, alimentant un climat de méfiance réciproque et d’instabilité régionale.
En outre, l’implication internationale, notamment de la France qui soutient le plan d’autonomie marocain, ne fait qu’ajouter une couche de complexité à cette dynamique déjà volatile. La déclaration du consul à Bressuire risque donc de ne pas seulement attiser les tensions entre le Maroc et ses opposants sahraouis, mais aussi de provoquer une réaction négative de l’Algérie, mettant ainsi en péril les efforts de stabilisation et de dialogue dans la région.
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