Alors que le monde est actuellement sous tension, avec de nombreux conflits (notamment en Ukraine ainsi que du côté de Gaza), certains pays ont décidé d’opter pour une stratégie basée sur le réarmement. Naturellement, les coûts associés s’envolent et les nations auront à débloquer d’importantes sommes pour répondre à leurs besoins et ambitions.
Et les dépenses sont déjà très élevées. On estime que les principales nations de ce monde, membres de l’OTAN, dépensent plus de 2.000 milliards de dollars en matière de défense, à l’année. Or, si toutes sont forcées de consacrer 2% de leur budget annuel à la défense, les sommes pourraient devoir grimper à hauteur de 4% pour que les projets entamés soient menés à leur terme.
10.000 milliards de dollars en plus sur 10 ans ?
Selon les calculs de Bloomberg Economics, si les États-Unis et leurs alliés du G7 venaient à aller en ce sens, ce sont 10.000 milliards de dollars supplémentaires qui pourraient être débloqués au cours des 10 prochaines années. Et les besoins sont importants, car outre la question russe, se pose aussi la question de la Chine, à qui l’OTAN souhaite être capable de faire contrepoids.
Dans le même temps, Pékin et Moscou renforcent leur alliance, tant sur le plan économique que politique. Une manière pour la Chine de s’assurer du soutien russe à l’heure où la République Populaire ne cesse d’affirmer son envie de replacer Taïwan sous son contrôle, revendiquant, dans le même temps, de plus en plus de territoires dans la région Asie-Pacifique.
Des menaces de plus en plus pressantes
Pour beaucoup d’experts, une crise se profile à l’échelle des nations occidentales. Non pas sur la question du financement de ces quelques programmes de défense, mais surtout sur leur capacité à se défendre. D’autres, en revanche, estiment que les économies les plus faibles pourraient pâtir de cet éventuel doublement des dépenses en défense, arguant que cela se ferait au détriment du développement interne, et probablement, via une hausse des impôts qui impacterait les ménages les plus modestes.
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