Les données recueillies à travers le monde sur la qualité de l’air par IQAir révèlent des niveaux préoccupants de pollution dans de nombreuses régions, mettant en lumière la persistance d’un défi environnemental majeur. En 2023, une analyse approfondie a été menée, portant sur les relevés de plus de 30 000 stations de surveillance de la qualité de l’air. Cette étude a permis de dresser un tableau précis de la situation mondiale en matière de pollution atmosphérique.
Le Bangladesh se distingue malheureusement en tête de liste, avec une concentration en PM2.5 qui dépasse de plus de 15 fois les recommandations annuelles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il est suivi de près par le Pakistan, l’Inde, le Tadjikistan, et, étonnamment, le Burkina Faso, qui représente l’Afrique dans ce classement peu enviable. Ces pays affichent des niveaux de pollution qui soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à la santé publique et à la qualité de vie de leurs habitants.
Le rapport souligne également le contraste saisissant avec les sept pays ayant respecté les directives de l’OMS, parmi lesquels l’Australie et la Finlande. Cette disparité révèle l’inégalité mondiale face à la pollution de l’air, une problématique qui touche de manière disproportionnée certaines régions du globe.
L’Afrique, en particulier, reste un continent où les données sur la qualité de l’air sont insuffisantes, un tiers de sa population étant privé d’accès à ces informations cruciales. Cette lacune dans les données entrave la capacité des nations à prendre des mesures efficaces contre la pollution atmosphérique, exacerbant ainsi les défis environnementaux et de santé publique auxquels le continent est confronté.
La situation en Asie du Sud-Est et en Asie centrale est également préoccupante, avec des conditions climatiques et une brume transfrontalière qui contribuent à l’augmentation des concentrations de PM2.5. Les dix villes les plus polluées du monde se trouvent dans cette région, ce qui souligne l’urgence de mettre en place des mesures de réduction de la pollution à l’échelle locale et internationale.
Les résultats du Rapport mondial sur la qualité de l’air 2023 d’IQAir mettent en évidence la nécessité urgente d’actions concertées pour lutter contre la pollution atmosphérique. Tandis que certaines régions montrent des progrès, d’autres restent gravement affectées, soulignant l’importance d’une collaboration globale pour garantir un environnement plus sain pour tous. Plus d’informations sur le rapport.
Pour rappel, la valeur recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la concentration annuelle moyenne de PM2.5 est de 5 µg/m³. En comparaison avec cette recommandation, voici les niveaux de pollution mesurés dans les cinq pays les plus pollués en 2023 :
- Bangladesh : 79,9 µg/m³, ce qui est plus de 15 fois supérieur à la recommandation de l’OMS.
- Pakistan : 73,7 µg/m³, plus de 14 fois supérieure à la recommandation de l’OMS.
- Inde : 54,4 µg/m³, plus de 10 fois supérieure à la recommandation de l’OMS.
- Tadjikistan : 49,0 µg/m³, plus de 9 fois supérieure à la recommandation de l’OMS.
- Burkina Faso : 46,6 µg/m³, également plus de 9 fois supérieure à la recommandation de l’OMS.
Laisser un commentaire