,

Bénin : L’Iajp se penche sur la coopération internationale et l’Économie mondiale

Photo: DR

L’Institut des Artisans de Justice et de Paix, Chant d’Oiseau de Cotonou (Iajp/Co), a une fois encore sacrifié à la tradition. Le débat de ce deuxième trimestre de l’année a eu lieu dans la soirée de ce jeudi 16 mai 2024. Cette confrontation d’idées qui fait suite à la conférence inaugurale animée par l’universitaire et ancien homme politique béninois John Igué a mis en scène l’ancien ministre et député Lazare Maurice Sehoueto, l’ancien ministre Galiou Soglo et le professeur Maxime Hounyovi. Ces trois personnalités ont décortiqué la problématique principale mise sur la table ce trimestre. Il s’agit de : « L’Économie mondiale et les défis de la coopération internationale dans les pays africains ».

Le décor a été planté par le professeur Maxime Hounyovi. Le vice-doyen de la Faculté des Sciences de Gestion et d’Économie de l’Université d’Abomey-Calavi s’est évertué à faire les clarifications conceptuelles pour lancer le débat. Ainsi, pour l’universitaire, « l’Économie mondiale ou mondialisation de l’Économie sont des concepts frères ». Selon lui, l’Ocde a dégagé trois dimensions de l’Économie mondiale. Il s’agit de la dimension internationalisation des échanges, la transnationalisation des entreprises et enfin la globalisation. Par la suite, l’enseignant s’est attardé sur ce qui caractérise l’économie mondiale. Pour lui, ceci a rapport avec les flux d’échange.

Publicité

« La mondialisation est un leurre »

« Aucune entreprise ne peut se contenter aujourd’hui de son marché domestique », a expliqué le professeur Maxime Hounyovi. Dans un discours sans langue de bois, les débatteurs ont mis l’accent sur ce qui constitue un frein ou un handicap pour cette coopération en Afrique et au Bénin. L’ancien ministre Galiou Soglo n’est pas allé par quatre chemins pour faire remarquer que « la mondialisation est un leurre ». Il estime notamment que c’est une relation de force. Alors qu’il est demandé aux pays sous-développés de s’ouvrir, les pays riches quant à eux se protègent.

« Le marché des pays riches n’est pas si ouvert »

« Le marché des pays riches n’est pas si ouvert », a-t-il fait observer tout en attirant l’attention de l’assistance sur les conséquences de la dette. Ce dernier qui rappelle son parcours d’économiste, insiste sur l’imposition des domaines dans lesquels les fonds qui sont empruntés doivent être investis. Pour lui, ces fonds sont orientés dans d’autres domaines qui ne sont pas forcément prioritaires pour le pays. À son avis, un État souverain doit d’abord s’occuper de la question alimentaire de son peuple. La santé et l’Éducation sont les domaines qui devront suivre selon lui. Mais les routes ne sont pas la priorité à en croire l’ancien ministre. « On peut développer des dessertes rurales pour acheminer les produits de la campagne à la ville », a-t-il nuancé tout de même.

La coopération internationale profite à qui ?

 » La coopération internationale en Afrique est utile à qui ? », s’est interrogé de son côté l’honorable Lazare Maurice Sehoueto. Mais avant, l’homme politique béninois met l’accent certaines choses qui caractérisent désormais la coopération internationale en Afrique. Il insiste particulièrement sur le caractère fermé du marché mondial à cause de l’alliance néo-libérale. Il fera par la suite remarquer que la coopération internationale impose à nos dirigeants l’acceptation de certaines idéologies qui sont contraires à nos cultures. Il évoque particulièrement l’homosexualité qui est agitée comme critère de durabilité. Comme le ministre Galiou Soglo, il s’est accordé sur l’importance d’un investissement sur l’Éducation dans nos pays afin de relever les défis du moment.

2 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

     » les conséquences de la dette……l’imposition des domaines dans lesquels les fonds qui sont empruntés doivent être investis… orientés dans d’autres domaines…pas…prioritaires… d’abord s’occuper de…alimentaire…santé et l’Éducation  »

    Rien à dire.
    Ce genre d’analyse, porté par la presse permet à l’opinion de se forger et de juger les stratégies qu’adoptent les dirigeants, sans aujourd’hui en rendre compte à des députés grassement payés, qui en veulent toujours plus.
    Un « pouvoir » Législatif, véritable pied branlant des institutions démocratiques qui menace son l’équilibre au lieu de l’affermir.

    \\\\.///
    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      son équilibre…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité