Pays du Moyen-Orient quasiment unique dans son fonctionnement, le Koweït s’apprête-t-il à connaître de profonds changements ? En effet, Mechaal Al-Ahmed Al-Sabah, à la tête du pays, a, semble-t-il, pris une décision lourde de sens, qui ferait de son pays, un pays au modèle autoritaire.
Le Koweït, en crise. En effet, l’émir du pays, cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah, a annoncé, ce dimanche, la nomination d’un tout nouveau gouvernement. Il s’agit du quatrième en l’espace de neuf ans et le second depuis le mois de décembre. Un cabinet composé de 13 ministres au total, dont 2 femmes. Quelques jours avant cette nomination, c’est le Parlement qui a été dissous.
Le Parlement du Koweït, dissout jusqu’à nouvel ordre
Mais plus que ça, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah a aussi informé de la suspension de plusieurs des articles de la Constitution nationale, pour une période pouvant aller jusqu’à quatre ans. Mais pourquoi ? Si sa famille reste généralement la dernière décisionnaire, le Parlement du Koweït est particulièrement puissant. Et c’est bien ce qui semble agacer le pouvoir en place.
L’émir a affirmé que certains députés faisaient tout pour l’empêcher d’exercer son pouvoir. De fait, quasiment six semaines après que des élections ont eu lieu, c’est un geste surprenant que ce dernier a décidé de mener. Et si ce type de décision a été pris à diverses reprises au cours des dernières années, l’annonce de la dissolution du Parlement a toujours été suivie de nouvelles dates concernant des élections.
Quid de l’avenir démocratique du pays ?
Mais dans ce cas précis, rien n’a été communiqué. De fait, il n’y aura plus de Parlement au Koweït, jusqu’à ce que le cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah annonce sa décision d’organiser de nouvelles élections. Soutenu par la presse, ce dernier a ajouté, au cours d’une allocution télévisée, qu’il allait assurer lui-même assurer la gestion du pouvoir jusqu’à ce qu’une porte de sortie soit trouvée dans le but de ramener la paix politique au sein du pays.
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