Au cœur de la France, une attaque brutale s’est déroulée au péage d’Incarville, touchant un fourgon pénitentiaire lors de son trajet d’Evreux à Rouen. Ce drame a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, et trois autres ont été grièvement blessés. Le détenu transporté, Mohamed Amra, a profité de l’assaut pour s’évader, déclenchant une immense opération de recherche. Les faits se sont produits peu après 11 heures, sans escorte policière ou de la gendarmerie, une pratique non systématique pour les détenus jugés moins à risque.
Dans la foulée, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a intensément réagi, affirmant que des mesures exceptionnelles seront prises pour capturer les auteurs de cette attaque jugée d’une violence extrême. Le ministre a précisé depuis une cellule de crise à Paris que deux agents avaient perdu la vie et que la situation était critique pour deux des trois blessés. Il a aussi noté que cette attaque était la première mort d’un agent en service depuis 1992.
En réponse, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a activé le plan Epervier, mobilisant 200 gendarmes et des moyens considérables, y compris des motards et un hélicoptère. L’effort inclut également l’engagement du GIGN pour localiser et appréhender le fugitif ainsi que ses complices. Une chasse à l’homme de grande envergure est en cours dans plusieurs départements. Un des véhicules utilisés par les assaillants a été retrouvé brûlé, ajoutant un élément de plus à cette enquête complexe.
Les implications légales de cette attaque sont profondes, avec des charges incluant le meurtre et la tentative de meurtre en bande organisée. La procureure de Paris, Laure Beccuau, a annoncé que l’enquête serait menée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée, soulignant la gravité de l’affaire. Des magistrats se sont déjà dirigés sur les lieux, et le ministre Dupond-Moretti a prévu de rencontrer des collègues des victimes à Caen, marquant un moment de solidarité et de deuil national.
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