Herpès : un traitement expérimental pourrait tout changer

Laboratoire, médecine, analyse
Photo Pixabay

L’herpès est une infection virale courante qui peut causer des douleurs et des inconforts considérables. Il existe deux principaux types de virus de l’herpès simplex (HSV) : HSV-1, qui provoque généralement l’herpès oral, et HSV-2, responsable de l’herpès génital. Une fois contracté, le virus reste dans l’organisme à vie, se cachant dans les cellules nerveuses et pouvant réapparaître sous forme de cloques douloureuses. L’herpès se transmet par contact direct avec les lésions, souvent lors de rapports sexuels ou de baisers.

Une avancée prometteuse vient des chercheurs du Fred Hutch Cancer Center, qui ont développé une thérapie génique expérimentale pour traiter l’herpès oral et génital. Des études précliniques ont montré que cette thérapie pouvait éliminer plus de 90 % de l’infection et réduire considérablement la propagation du virus. Publiée le 13 mai dans Nature Communications, cette recherche marque un pas important vers un potentiel remède.

Publicité

Le traitement expérimental consiste en une injection de molécules d’édition génique dans le sang. Ces molécules, guidées par des vecteurs modifiés en laboratoire, se dirigent vers les cellules nerveuses où se cache le virus de l’herpès. Une fois sur place, des enzymes agissant comme des ciseaux moléculaires endommagent ou éliminent les gènes du virus, ce qui empêche sa réparation et conduit à son élimination par les systèmes de réparation de l’ADN du corps.

Des essais sur des modèles murins ont montré des résultats impressionnants : 90 % du virus HSV-1 a été éliminé après une infection faciale et 97 % après une infection génitale. Ces réductions sont devenues plus complètes avec le temps, suggérant une efficacité durable du traitement. En outre, la fréquence et la quantité de virus excrétés ont été significativement réduites, ce qui diminue le risque de transmission.

Le Dr. Keith Jerome, professeur au Fred Hutch, explique que ce traitement simplifié utilise désormais un seul vecteur et une seule enzyme capable de couper l’ADN du virus en deux endroits. Cette approche allégée présente moins d’effets secondaires et est plus facile à produire, ce qui pourrait faciliter son passage aux essais cliniques. Bien que ces résultats soient encourageants, des étapes cruciales doivent encore être franchies avant que la thérapie ne soit disponible pour les patients.

Les chercheurs travaillent également à adapter cette technologie pour cibler le HSV-2, responsable de l’herpès génital. La collaboration avec de nombreux partenaires et les régulateurs fédéraux est en cours pour assurer la sécurité et l’efficacité de cette thérapie génique avant les essais cliniques. Le soutien des défenseurs des patients atteints d’herpès est également crucial pour avancer vers un remède potentiel à cette infection répandue.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité