Un autre « incident » est tombé pile-poil pour encore embrouiller les relations déjà tendues entre le Bénin et son voisin du Niger. Il s’agit d’une rencontre manquée entre le ministre des mines béninois Adambi porteur d’un message du président Patrice Talon et le chef de la junte militaire nigérienne Abdourahmane Tiani. Et les spéculations vont bon train pour savoir ce qui s’est réellement passé. Lorsque dans l’après-midi du mercredi 29 mai dernier, les réseaux sociaux relayaient l’information qui passait en boucle sur la chaîne de télévision Canal 3, selon laquelle le ministre des mines béninois Samou Adambi, de « retour du Niger », allait animer une conférence de presse, la vie s’est presque arrêtée dans certains foyers au Bénin. Tout le monde retenait son souffle. C’était un rendez-vous attendu avec beaucoup d’impatience teinté d’anxiété et d’espoir dans la résolution de la crise qui secoue depuis plusieurs semaines le Bénin et le Niger. En effet, depuis que la Cedeao a décidé de lever les sanctions imposées à Niamey suite au coup d’État militaire qui a renversé le président démocratiquement élu Mohammed Bazoum les relations entre les deux pays n’ont cessé de se dégrader.
Si le Bénin, partisan au départ d’une ligne dure prônant une intervention militaire contre le général Tiani et ses colonels, a décidé de rouvrir ses frontières, le Niger de son côté, n’a pas fini de digérer sa colère et a maintenu fermées les siennes sous le prétexte que son voisin abrite des bases militaires françaises où seraient entrain de former des terroristes. S’en est suivi l’embargo sur le pétrole nigérien et l’interdiction de passage sur le fleuve Niger. A ce jour, les deux parties ne veulent pas céder d’un pouce leur position, en tout cas, tant qu’elles n’auront pas l’air de perdre la face. Et de représailles en contre-représailles, sous fond d’accusations fondées ou non la situation s’enlise jusqu’à cette annonce de la conférence de presse, l’après-midi du mercredi dernier du ministre des mines Samou Adambi. L’espoir d’un dénouement heureux était donc perceptible sur tous les visages ce mercredi après-midi. D’autant plus que dans les deux pays la situation économique et sociale n’est guère reluisante. Les prix des céréales comme le maïs, la farine de manioc, le tapioca ou encore des tubercules comme l’igname ou encore l’huile et le sucre ont connu une hausse record.
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