Le Sahel, région frappée par d’incessantes menaces terroristes et d’importants défis économiques, fait souvent face à une instabilité qui entrave son développement. Dans ce contexte difficile, les pays sahéliens luttent non seulement contre l’insécurité, mais aussi contre une économie précaire, souvent dépendante de l’aide internationale et des fluctuations des marchés mondiaux. Pourtant, malgré ces obstacles, certains pays manifestent des signes de résilience remarquables, à l’instar du Burkina Faso, où les résultats récents de la douane nationale témoignent d’une gestion efficace et d’une amélioration économique notable.
À Ouagadougou, les résultats du premier trimestre de 2024 ont été publiés avec une annonce qui a surpris plus d’un analyste. La Direction générale des douanes (DGD) du Burkina Faso a en effet révélé avoir recouvré 262,22 milliards de FCFA, dépassant de peu leur objectif de 261,22 milliards de FCFA. Ce taux de réalisation de 100,38% représente une augmentation significative par rapport à l’année précédente, où la collecte avait été de 243,15 milliards de FCFA.
Cette performance est d’autant plus impressionnante qu’elle s’inscrit dans un contexte de défis sécuritaires et économiques majeurs. La DGD a ainsi non seulement atteint mais légèrement dépassé ses objectifs, avec une progression de 7,84% par rapport à l’année précédente. Cela témoigne d’une gestion rigoureuse et d’une stratégie efficace face à un environnement souvent imprévisible.
En termes de perspectives, le Fonds monétaire international (FMI) reste optimiste quant à l’économie du Burkina Faso, prévoyant une croissance qui pourrait positionner le pays comme la quatrième économie de la zone CFA. Cette prévision repose sur une estimation de la taille de l’économie burkinabè qui pourrait atteindre 21,9 milliards de dollars pour l’année en cours, comparativement à 20,3 milliards en 2023.
L’ambition pour l’année fiscale en cours est fixée à 1 106,20 milliards de FCFA, soit une hausse de 10,62% par rapport à l’exercice précédent. Cet objectif audacieux, mais réalisable, reflète la confiance de la DGD dans la capacité de l’économie burkinabè à surmonter ses défis et à poursuivre sur la voie du redressement et du développement économique. Ces efforts sont cruciaux non seulement pour le Burkina Faso, mais aussi pour l’ensemble de la région sahélienne, qui cherche à stabiliser et à revitaliser ses économies dans un climat de défis persistants.
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