Afrique du Sud : un ministre démissionne après une comparution pour corruption

Zizi Kodwa (Gallo Images)

Depuis l’abolition de l’apartheid, l’Afrique du Sud a entrepris un chemin démocratique semé de défis notables, notamment la lutte contre la corruption qui continue de secouer les hautes sphères du pouvoir. Cet enjeu de gouvernance, enraciné dans le tissu politique du pays, s’est manifesté par divers scandales qui ont éclaboussé plusieurs membres de l’ANC, le parti au pouvoir. Ces affaires de corruption, exacerbées par des systèmes de patronage et des allocations de marchés publics opaques, ont souvent terni l’image du pays sur la scène internationale. Le problème persiste malgré les promesses de réforme et les mesures prises pour renforcer la transparence et la responsabilité.

Zizi Kodwa, jusqu’alors ministre des Sports, des Arts et de la Culture, a présenté sa démission après avoir été mis en examen pour corruption. Sa comparution devant le tribunal de Johannesburg fait suite à des accusations liées à des contrats attribués de manière douteuse à EOH Holdings Ltd par la ville de Johannesburg en 2016, pour un montant total excédant 460 millions de rands. Kodwa, qui conteste vigoureusement ces accusations, a été libéré sous caution pour un montant de 30 000 rands.

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L’affaire Kodwa n’est pas isolée au sein de l’ANC, qui avait instauré en 2017 une règle obligeant les dirigeants accusés de crimes à se retirer de leurs fonctions au sein du parti jusqu’à ce que leur situation judiciaire soit résolue. Malgré les critiques quant à son application inégale, cette règle a conduit à la démission de l’ancien ministre de la Santé, Zweli Mkhize, et à l’éviction de l’ex-Secrétaire général du parti, Ace Magashule. L’ANC, par la voix de sa porte-parole Mahlengi Bhengu-Motsiri, a affirmé prendre acte des charges et réaffirme son respect pour la primauté du droit.

Cet épisode récent met en lumière les défis persistants auxquels est confronté le parti au pouvoir pour nettoyer son image. Les affaires de corruption, telles que celle impliquant Kodwa, testent l’engagement de l’ANC envers la transparence et la responsabilité, cruciaux pour restaurer la confiance du public. Le président Cyril Ramaphosa, qui avait nommé Kodwa à son poste ministériel en mars 2023, se trouve ainsi à nouveau face à la nécessité impérieuse de concrétiser les réformes promises pour combattre la corruption endémique.

Une réponse

  1. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    On attend.. aussi en savoir..sur le scandal..du stade Mathieu kerekou
    J ai la conviction.. c’est la raison .de la chute de Joannes dagnon

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