Après la suppression des hauts commissariats créés sous le régime de Boni Yayi, la Rupture a nommé récemment un haut commissaire. C‘était au cours du Conseil des ministres du mercredi dernier. Cette annonce amène à constater que le gouvernement de Patrice Talon est sur les traces de Boni Yayi après l’avoir critiqué sur cet aspect de sa gouvernance.
Le régime de la Rupture a désigné son premier haut-commissaire après plus de huit années de gouvernance. Il s’agit du haut-commissaire à la prévention de la corruption nommé en Conseil des ministres mercredi dernier. Après avoir supprimé en 2016 les hauts commissariats les qualifiant de structures budgétivores, le gouvernement de Talon opérationnalise une, certainement pour caser ses soutiens qui le souhaitaient depuis des années.
Cet acte posé montre que Talon est sur les traces de Boni Yayi qui avait été très critiqué par les dirigeants d’aujourd’hui pour avoir créé des hauts commissariats et pour avait-on dit, « remercier des partisans politiques ». Est-ce pour le même objectif que Patrice Talon crée un Haut-commissariat à la prévention de la corruption à deux ans de la fin de son dernier mandat ? Bien malin qui peut répondre à cette question. Mais, tout porte à croire que vers la fin du mandat, le président de la République veut lâcher un peu prise et récompenser certains soutiens qui n’ont pas cessé de chanter les louanges de la Rupture pour se faire remarquer.
On pourrait penser qu’après la question des ministres-conseillers qui est attaquée devant la haute juridiction et décriée par l’opposition et une bonne partie de la Société civile, la stratégie de la Rupture c’est désormais les hauts commissariat et autres institutions qui avaient été créées sous Boni Yayi et supprimées par la Rupture. D’ailleurs, au-delà des hauts commissariats, c’est pratiquement tout ce que faisait Boni Yayi et qui était très critiqué qui est aujourd’hui repris par la Rupture et son chef Patrice Talon. C’est le cas de la tournée gouvernementale de reddition de compte qui reste une pure invention du régime du Changement. C’est aussi le cas de la célébration de président Talon que d’aucun appelle le culte de la personnalité sous Yayi qui s’observe de plus en plus sous Patrice Talon. C’est enfin le cas des poses de première pierre auxquelles Vlavonou invite Talon depuis une tribune de reddition de compte. D’une manière ou d’une autre, Patrice Talon et son régime dit de la Rupture sont sur les traces de Boni Yayi.
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