L’affaire entre Samuel Eto’o et Marc Brys, qui a récemment ébranlé le monde du football camerounais, trouve ses racines dans un conflit exacerbé par des décisions abruptes et des tensions institutionnelles. Initialement suspendu par Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), Marc Brys a été réintégré à son poste de sélectionneur des Lions Indomptables suite à l’intervention de hauts responsables, révélant les dissensions profondes entre la Fecafoot et le ministère des Sports.
Le stage de préparation pour les qualifications de la Coupe du Monde 2026 a tourné au véritable psychodrame. Les joueurs, réunis pour affronter le Cap-Vert puis l’Angola, ont été confrontés à un manque criant de matériel, révélateur de l’ampleur des problèmes logistiques et de coordination au sein des instances dirigeantes. Marc Brys, choqué par l’absence d’équipements essentiels, n’a pas caché son exaspération, déclarant n’avoir jamais été confronté à une telle situation en 26 ans de carrière.
Cette crise logistique n’était que le symptôme visible d’une rivalité plus profonde entre deux staffs, celui de la fédération et celui du ministère, chacun tentant d’imposer son autorité. Les forces de l’ordre ont même été utilisées pour empêcher l’accès des membres de la Fecafoot aux installations, compliquant encore la situation.
En réaction, la Fecafoot a publié un communiqué accusant Marc Brys de remaniements non autorisés au sein de l’encadrement technique, et affirmant avoir été exclue des préparatifs des matches, un geste perçu comme une marginalisation délibérée de l’organe directeur du football camerounais.
Face à ces obstacles, l’impact sur les joueurs a été immédiat et déstabilisant. Les préparatifs en vue des matchs importants ont été entravés, laissant l’équipe dans un état d’impréparation alarmant. Cette gestion chaotique a poussé Eto’o à prendre des mesures drastiques, illustrant une forme de vengeance administrative contre les ingérences perçues du ministère des Sports.
La crise a culminé lorsque la Fecafoot, sous la direction d’Eto’o, a retiré les équipements et même les tickets pour les matches, un geste qui, bien que controversé, a clairement signifié la volonté d’Eto’o de reprendre le contrôle total sur la gestion de l’équipe nationale. Cette décision radicale, bien que source de friction, a souligné l’autorité de la Fecafoot et de son président, tout en mettant en lumière les défis persistants de gouvernance dans le sport camerounais.
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