France: ce richissime homme d’affaires va-t-il tout perdre ?

Arnaud Lagardère et son épouse Jade (photo AFP)

Jean-Luc Lagardère, illustre figure du paysage industriel français, a fondé un empire médiatique et aéronautique d’envergure internationale. Au cœur de Paris, son génie entrepreneurial a donné naissance à des entités telles que Hachette Livre et Lagardère Travel Retail, marquant profondément le secteur des médias et de la distribution. Aujourd’hui, son héritier, Arnaud Lagardère, se trouve à la croisée des chemins, son empire étant ébranlé par une série de défis financiers et judiciaires.

En automne dernier, une décision capitale a été prise par Arnaud Lagardère : céder le contrôle du groupe à Vivendi, le géant dirigé par Vincent Bolloré. Cette transaction marquait un tournant pour l’entreprise familiale, laissant l’héritier avec une part de plus en plus réduite dans le groupe que son père avait bâti. Selon les informations révélées par l’Autorité des marchés financiers, Lagardère a franchi à la baisse le seuil de 10% des parts, signifiant un recul significatif de son influence au sein de l’entreprise.

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La vente récente de 3% du capital de Lagardère à Vivendi, représentant exactement 4.191.547 actions, est une manœuvre financière destinée à rembourser un prêt conséquent accordé par le Crédit Agricole à Lagardère Capital. Cette opération illustre les difficultés financières auxquelles est confronté Arnaud Lagardère, qui ne détient désormais plus que 8,14% du capital et 9,17% des droits de vote du groupe.

Les enjeux pour Arnaud Lagardère se sont aggravés avec sa mise en examen pour « abus de biens sociaux et abus de pouvoir » fin avril, situation qui l’a contraint à se retirer temporairement de la direction du groupe. Jean-Christophe Thiery, un proche de Vincent Bolloré, a été nommé président-directeur général par intérim, marquant ainsi un renforcement de l’emprise de Vivendi sur Lagardère.

Vivendi a également étendu la période de l’offre subsidiaire pour l’achat des actions jusqu’en juin 2025, permettant ainsi à des actionnaires minoritaires comme Bernard Arnault de participer à l’OPA. Cette extension pourrait offrir à Arnaud Lagardère une bouée de sauvetage temporaire pour restructurer ses finances et peut-être reconsidérer sa position stratégique au sein du groupe.

Dans ce contexte tumultueux, l’avenir d’Arnaud Lagardère semble incertain. Les décisions prises dans les mois à venir seront cruciales pour déterminer s’il peut maintenir un rôle significatif dans l’entreprise bâtie par son père, ou s’il verra son héritage se diluer sous la pression croissante de ses créanciers et des nouveaux dirigeants du groupe.

Une réponse

  1. Avatar de Sid
    Sid

    L’élite française : la voyoucratie en col blanc.

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