Le Gazoduc Africain Atlantique (GAA), projet conjoint du Maroc et du Nigeria, constitue un projet énergétique d’une ampleur exceptionnelle. D’une longueur de 6 900 kilomètres et initialement estimé à 25 milliards de dollars, ce mégaprojet vise à transporter le gaz nigérian vers le Maroc en traversant 13 pays d’Afrique de l’Ouest. Son tracé longe la côte atlantique et dessert également trois pays enclavés de la région du Sahel, avant de se connecter au réseau gazier européen via le gazoduc Maghreb-Europe.
Les récentes avancées techniques et financières ont permis de réduire les prévisions d’investissement de 20%, avec une mise en service prévue pour 2029. Initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI avec le soutien du Président nigérian Buhari, puis réaffirmé par son successeur le Président Tinubu, ce projet stratégique est piloté par l’ONHYM (Office National des Hydrocarbures et des Mines du Maroc) et la NNPC (Nigerian National Petroleum Company).
Une intégration régionale renforcée
Le Gazoduc Africain Atlantique est conçu comme un véritable levier d’intégration régionale et de développement économique pour les pays d’Afrique de l’Ouest. En reliant ces nations par une infrastructure énergétique commune, il favorisera les échanges commerciaux, la coopération technique et le transfert de compétences entre les différents partenaires. Ce projet d’envergure continentale bénéficie du soutien actif de la Mauritanie et de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), qui comprend 14 des 16 pays hôtes du gazoduc.
Les études de faisabilité technique et financière menées par des références mondiales dans ce domaine (Worley, Intecsea, Doris, ILF) ont déjà démontré la viabilité du projet. À ce jour, le GAA a franchi plusieurs jalons majeurs sur les volets technique, environnemental et économique.
Un impact énergétique et économique considérable
Ce gazoduc transcontinental permettra non seulement d’exploiter les importantes réserves de gaz naturel du Nigeria, mais aussi de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique des pays africains traversés et du marché européen. En facilitant l’accès à cette ressource, le GAA contribuera à renforcer la sécurité énergétique régionale, à stimuler l’industrialisation et à améliorer les conditions de vie des populations locales grâce à un accès élargi à l’énergie.
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