Mahmoud Ahmadinejad, ancien président de l’Iran de 2005 à 2013, s’est distingué par ses positions ultraconservatrices et ses déclarations polémiques. Connu pour ses prises de position anti-occidentales, notamment sa déclaration en 2005 selon laquelle Israël devait être « rayé de la carte » et sa remise en question de l’Holocauste, Ahmadinejad a également marqué les esprits lors de sa réélection controversée en 2009, qui a été suivie de répressions sévères contre les manifestations, causant des dizaines de morts et des milliers d’arrestations. Après avoir été écarté des courses présidentielles de 2017 et 2021, il tente aujourd’hui un retour politique.
Le scrutin présidentiel iranien, initialement prévu pour 2025, a été avancé suite à la mort inattendue du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai dernier. Ahmadinejad a officiellement enregistré sa candidature pour cette élection anticipée fixée au 28 juin, selon des sources médiatiques nationales. Cette annonce survient alors que le pays se prépare à choisir un nouveau dirigeant dans un contexte de tensions politiques internes et internationales.
Le processus de validation des candidatures, supervisé par le Conseil des gardiens de la Constitution, un organe influent dominé par les conservateurs, se déroulera jusqu’au 11 juin. Cette étape cruciale pourrait représenter un obstacle majeur pour Ahmadinejad, déjà rejeté par le passé. Dans ses récentes déclarations, il a affirmé que les « problèmes du pays peuvent être résolus en utilisant au maximum les capacités nationales », manifestant un discours résolument nationaliste.
D’autres figures politiques, telles que Ali Larijani, ancien président du Parlement et modéré, ainsi que Saïd Jalili, un ultraconservateur ancien négociateur du dossier nucléaire, ont aussi déposé leurs candidatures. Le panorama politique en préparation de cette élection présidentielle dessine un champ de bataille idéologique intense, où les anciens rivaux et nouveaux prétendants viseront à redéfinir le futur politique et international de l’Iran. Le 11 juin, lorsque le Conseil des Gardiens publiera la liste officielle des candidats qualifiés, le paysage électoral iranien en sera profondément influencé.
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