Russie: le conseil du Kremlin à Zelensky pour qui la situation « s’aggrave »

Photo: /REUTERS/ Sergei Bobylyov/TASS Host Photo Agency

Face à un conflit prolongé et à une tension internationale croissante, la Russie renouvelle ses appels à l’Ukraine pour réviser sa position stratégique. Le président russe Vladimir Poutine a proposé un cessez-le-feu, accompagné de conditions spécifiques : le retrait des troupes ukrainiennes de quatre régions partiellement occupées par Moscou et l’abandon des aspirations de l’Ukraine à rejoindre l‘OTAN. Cette proposition, faite le vendredi précédent, a été catégoriquement rejetée par l’Ukraine ainsi que par les États-Unis et l’OTAN, les considérant comme un affront à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

La réaction du Kremlin ne s’est pas fait attendre. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a précisé ce dimanche que la situation militaire sur le front ukrainien « s’aggravait », insinuant que l’Ukraine devrait sérieusement considérer l’offre russe. Peskov a souligné que ce n’était pas un « ultimatum« , mais plutôt une « initiative de paix adaptée aux réalités du terrain ». Il a insinué que tout leader véritablement dévoué à sa nation tiendrait compte de cette proposition pour le bien de son peuple.

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Ces échanges interviennent dans un contexte où un sommet, organisé en Suisse à l’initiative de l’Ukraine, vise à unifier la communauté internationale autour d’une stratégie de négociation avec la Russie. Ce sommet cherche à solidifier un front commun, bien que l’absence de la Chine et d’autres acteurs clés mette en lumière les difficultés de parvenir à un consensus.

L’enjeu est de taille, car au-delà des combats, c’est une guerre de volontés et de principes qui se joue. L’Ukraine, soutenue par de nombreux pays occidentaux, maintient que les exigences russes sont inacceptables et minent les principes fondamentaux du droit international.

Ce dialogue de sourds augure mal pour l’avenir immédiat de la région. Si les propositions sont officiellement destinées à mettre fin aux hostilités, elles révèlent aussi une stratégie russe visant à légitimer ses gains territoriaux tout en affaiblissant militairement et politiquement l’Ukraine. La pression internationale pourrait s’intensifier, mais sans la participation de tous les acteurs clés, les chances de parvenir à une solution durable restent incertaines.

L’issue de ce bras de fer aura des répercussions profondes, non seulement pour l’Ukraine et la Russie, mais aussi pour l’ensemble de la géopolitique européenne. La capacité des nations à se rassembler pour défendre des principes de souveraineté pourrait bien dicter le déroulement des futures crises internationales. Les prochains jours seront donc cruciaux, tant sur le terrain des combats que dans les arènes diplomatiques internationales.

2 réponses

  1. Avatar de Le baikal
    Le baikal

    d’Oleg Nesterenko – Le zugzwang est une situation dans le jeu d’échecs dans laquelle le joueur n’a aucun mouvement favorable possible – toute action qu’il fera entraînera une détérioration imminente de sa position sur le plateau de jeu.
    Constatant la déroute que l’armée ukrainienne subit sur les champs de bataille face aux forces russes, les décideurs du camp politico-militaire de l’Occident collectif plongent en état de panique opérationnelle collective les poussant à faire monter les enchères et à prendre une voie sans issue. Néanmoins, constatant l’insuffisance des aides accordées à l’Ukraine pour contrer efficacement l’initiative militaire russe, dès février 2022, les responsables politiques ukrainiens et ceux des pays de l’OTAN essaient de la combler en faisant une preuve remarquable dans le domaine de la communication et de la propagande destinées non seulement à l’opinion de leur propre électorat, mais également à la Russie et ses alliés, afin d’essayer de les décourager dans la poursuite des démarches qu’ils entreprennent.
    De son côté, contrairement à ses homologues lccidentaux, la Fédération de Russie a toujours eu tendance à ne pas abuser des outils propres aux professionnels du marketing et à rester dans le réel, en faisant même sous-estimer ses propres capacités et en les dévoilant que sur la base des faits accomplis.

    Aujourd’hui, la Russie produit dans les 250 000 obus par mois, soit près de 3 millions par an, ce qui est pratiquement le triple des capacités de production d’obus par l’ensemble des pays du bloc «atlantiste». Ceci est, d’une part, selon les renseignements de l’OTAN et non pas les déclarations russes et, d’autre part, cette information ne prend pas en compte ni les livraisons de munitions des pays partenaires de la Russie, dont les volumes sont inconnus, mais estimés comme très considérables, ni le fait que l’industrie militaire russe n’est qu’au stade de son déploiement, avec le pic de production prévu pour l’année 2025.
    Cette réalité concernant les capacités de production et de l’accès à des munitions par les Russes peut donc être encore plus désagréable pour leurs adversaires.
    Aujourd’hui, sans rappeler le fait que l’économie russe se porte incomparablement mieux par rapport à ce qui était prévu, même dans les prévisions les plus pessimistes des «otaniens», que ses finances publiques continuent à être saines et que la dette publique est négligeable, sans rappeler que la Russie est tout, sauf isolée sur la scène internationale.
    Pourquoi s’enteter dans cette russophobie en admettant une capitulation de la Russie.

  2. Avatar de Sid
    Sid

    « L’enjeu est de taille, car au-delà des combats, c’est une guerre de volontés et de principes qui se joue »

    Ben justement non ! Le principe même de la guerre, c’est que l’issue se décide sur le champ de bataille et pas dans les salons d’un hôtel suisse.
    Et pour l’instant, les ukro-otaniens sont pas à la fête.
    C’est comme en boxe, c’est celui qui est encore debout à la fin qui a gagné.

    Quant au droit international, les pays de l’OTAN et l’Ukraine le violent tous les jours. Ne fût-ce que par leurs sanctions imbéciles qu’ils ne respectent pas eux-mêmes ; les échanges commerciaux entre les USA et la Russie ont resté au même niveau : engrais, Uranium civil ….
    Les USA ont même levé (jusqu’aux élections présidentielles) les sanctions sur les banques russes qui traitent des échanges dans le secteur énergétique. Un peu hypocrites, n’est-il pas ?

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