Afrique : vers un accroissement des exportations aux USA

Michele Spatari, AFP

La République Démocratique du Congo affiche une ambition renouvelée de booster ses exportations vers les États-Unis. Le pays d’Afrique centrale compte s’appuyer sur le programme AGOA (African Growth and Opportunity Act) pour atteindre ses objectifs. Récemment, le gouvernement congolais a adopté une feuille de route en Conseil des ministres pour promouvoir les exportations dans ce cadre. Dénommé Stratégie AGOA-RDC, ce plan a été élaboré par plusieurs ministères en partenariat avec l’USAID et des experts du secteur privé.

La RDC, riche en ressources naturelles et en potentiel agricole, voit dans le marché américain une opportunité majeure pour diversifier et augmenter ses exportations. La Stratégie AGOA-RDC vise à mettre en place des politiques d’orientation et incitatives pour le secteur privé, permettant ainsi au pays de profiter pleinement des opportunités d’échange avec la première puissance mondiale.

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Le plan se concentre sur 26 filières, réparties entre les secteurs agricole et minier. Le secteur agricole comprend 21 filières clés, parmi lesquelles le café, le cacao, le tabac, l’huile de palme, la canne à sucre, le thé, la patate douce, le soja, le sésame, la banane, le manioc et l’ananas. Ces produits ont un potentiel significatif sur le marché américain, offrant des perspectives de croissance considérables pour les exportateurs congolais.

Le secteur minier, quant à lui, regroupe cinq filières stratégiques : le cuivre, le diamant, l’or, le cobalt, la cassitérite, le wolframite et le coltan. La RDC, déjà leader mondial dans la production de plusieurs de ces minerais, cherche à renforcer ses exportations vers les USA, en capitalisant sur la demande croissante de ces ressources essentielles pour les industries technologiques et énergétiques.

Les perspectives économiques de cette initiative sont prometteuses. Selon les projections, la valeur des échanges commerciaux entre la RDC et les États-Unis pourrait osciller entre 3 et 5 milliards USD d’ici 2030. Ce développement aurait un impact significatif sur l’économie congolaise, créant des emplois et stimulant la croissance dans les secteurs agricoles et miniers.

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement congolais prévoit de mettre en œuvre une série de réformes visant à améliorer le climat des affaires, à faciliter l’accès au financement pour les exportateurs et à renforcer les infrastructures logistiques et de transport. La collaboration avec l’USAID et d’autres partenaires internationaux sera cruciale pour assurer la réussite de cette stratégie.

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