À travers le monde, la leucémie aiguë myéloïde, est l’un des cancers les plus mortels. Chaque année, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui sont touchées et qui décèdent des suites de la maladie. Les traitements proposés ne sont effectivement pas assez puissants, les cellules souches leucémiques étant particulièrement résistantes.
Mais la situation pourrait bientôt changer. En effet, une étude menée par les chercheurs de l’Université de Genève, conjointement avec ceux des Hôpitaux universitaires de cette même ville et l’Inserm français, ont annoncé une percée historique. Les résultats, publiés dans la revue Science Translational Medicine, laissent espérer de nouveaux traitements dans les années à venir.
Une nouvelle manière de traiter la leucémie ?
Si ce cancer est si mortel, c’est notamment parce que certaines cellules souches leucémiques échappent aux rayons des chimiothérapies. Toutes les cellules ne sont pas détruites et celles-ci prolifèrent donc. Or, grâce à de nouvelles techniques de bio-informatique, il est aujourd’hui possible de déterminer la composition génétique de ces cellules dormantes, pour mieux les cibler.
En outre, il a été découvert qu’en inhibant une protéine, la NCOA4, qui contrôle la disponibilité du fer dans ces cellules, ces dernières étaient plus à même de mourir. Les cellules saines, elles, restent les mêmes, intactes. Reste à déterminer comment faire pour pouvoir bloquer NCOA4 avec un traitement administrable. Un composé est actuellement en phase de développement.
Des essais cliniques, bientôt lancés
Ce dernier pourra ainsi être testé à l’occasion d’une phase d’essais cliniques. Naturellement, celle-ci est porteuse d’espoir. Dans le cas où les résultats seraient particulièrement bons, cela pourrait changer la vie de millions de personnes. Une étape des plus importantes et des plus excitantes pour les chercheurs qui, d’ici à quelques années, pourraient ainsi annoncer un traitement contre l’une des maladies les plus mortelles de notre époque.
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