Maghreb : en fuite, un riche italien accusé de meurtre pourrait être dans ce pays

Giacomo Bozzoli (Photo DR)

Giacomo Bozzoli, héritier d’une fortune familiale bâtie sur une fonderie prospère à Brescia, est actuellement en fuite après sa condamnation à perpétuité pour le meurtre de son oncle Mario en 2015. Ce crime macabre, qui aurait vu la victime jetée dans un four de l’usine familiale, a choqué l’Italie. Les enquêteurs avaient noté le déplacement suspect des caméras de surveillance deux jours avant le drame, révélant un esprit criminel calculateur.

La cavale de Bozzoli a pris une tournure internationale lorsque sa compagne, Antonella Colossi, et leur jeune fils sont rentrés en Italie sans lui. Leur périple a débuté sur la Côte d’Azur française, avec une escale à Cannes, avant de se poursuivre en Espagne. La famille a visité l’aquarium de Valence et séjourné à Marbella jusqu’au 30 juin. C’est à ce moment-là que Bozzoli aurait décidé de continuer seul sa fuite.

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Les autorités italiennes soupçonnent que le fugitif pourrait avoir trouvé refuge au Maroc ou au Cap-Vert, bien que sa localisation exacte reste inconnue. L’utilisation probable d’un faux passeport complique les recherches, son document officiel étant expiré. La police internationale est mobilisée pour retrouver sa trace.

Le témoignage d’Antonella Colossi aux carabiniers de Brescia soulève de nombreuses questions. Elle affirme avoir subi un choc et perdu la mémoire après le verdict, laissant son récit « plein de trous » selon les enquêteurs. La femme a mentionné la perte de son téléphone portable sur la Côte d’Azur et ne se souvient pas des circonstances exactes de sa séparation d’avec Bozzoli.

Les investigations se concentrent sur les déplacements du couple avant leur séparation. Une Maserati Levante immatriculée au nom de Bozzoli a été repérée par des lecteurs de plaques dans la région de Brescia le matin du 23 juin, mais l’identité du conducteur reste à confirmer. Les enquêteurs cherchent à déterminer si la famille était déjà en Espagne à ce moment-là où si le véhicule avait été confié à un tiers.

La fuite semble avoir été minutieusement préparée. L’anniversaire de l’enfant, prévu pour ces jours-ci, avait été célébré début juin avec ses camarades de classe, probablement pour maintenir une apparence de normalité. Cette planification méticuleuse témoigne de la détermination de Bozzoli à échapper à la justice.

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Antonella Colossi, qui a toujours cru en l’innocence de son compagnon, fait elle-même l’objet d’une procédure judiciaire pour faux témoignage concernant une arme trouvée lors des enquêtes. Bien qu’acquittée en première et deuxième instance, elle attend le verdict de la Cour de cassation. Sa situation juridique pourrait se compliquer si elle est reconnue coupable d’avoir aidé Bozzoli dans sa fuite, un délit passible de trois mois à cinq ans de prison.

Les autorités italiennes poursuivent leurs efforts pour localiser Giacomo Bozzoli, conscientes que chaque jour qui passe rend sa capture plus difficile. L’affaire continue de captiver l’attention du public italien, rappelant les zones d’ombre qui peuvent exister au sein des dynasties industrielles les plus prospères du pays.

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