Les sanctions économiques annoncées et mises en place par le gouvernement américain à l’encontre de la Chine et de ses fabricants, pousse Pékin à devoir trouver des solutions alternatives. Ainsi, pour assurer la continuité de la production de certaines pièces pour véhicules électriques, de nouveaux pays sont ciblés.
C’est notamment le cas au Maghreb. Au Maroc, plus précisément. En effet, pas moins de huit entités chinoises ont annoncé vouloir ouvrir leur propre usine de fabrication de pièces détachées pour véhicules électriques, à Tanger. Une initiative, un peu similaire à ce que souhaite faire BYD avec la Turquie, qui permettrait de contourner les sanctions imposées à leur encontre.
Les entreprises chinoises souhaitent contourner les restrictions
Et si ce stratagème s’avère payant, les entreprises concernées pourraient ensuite se tourner vers la Corée du Sud ainsi que le Mexique, pays disposant d’accords de libre-échange avec les USA, pour continuer à développer leurs activités. L’objectif, ici, est de contourner les lois imposées, ici l’Inflation Reduction Act américain pour tirer profit de la demande croissance des consommateurs en véhicules électriques.
Cette loi américaine, qui a son pendant européen, prévoit que les constructeurs automobiles ne s’approvisionnent pas en matière première et matériaux critiques, auprès de fabricants qui sont contrôlés à 25% ou plus par le gouvernement ou des entreprises chinoises (et autres nations jugées préoccupantes). En outre, les USA ont considérablement renforcé la règle sur l’octroi aux entreprises, de crédits d’impôt.
Des milliards de dollars sont investis
Ainsi, les entreprises chinoises ont décidé de s’implanter ailleurs dans le monde, pour permettre de produire et développer leurs produits, sous une autre bannière. Des milliards de dollars d’investissements ont ainsi été annoncés. Le groupe Al Mada va ainsi travailler sur un projet avec CNGR (société chinoise) évalué à plus de 2 milliards de dollars. Gotion High-Tech, une entreprise sino-allemande devrait, pour sa part, investir plus de 6 milliards au Maroc pour ouvrir son usine de batteries pour véhicules électriques.
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